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Montée refusée par la DNCG, agacement de l'actionnaire majoritaire azerbaïdjanais Hafiz Mammadov, boycott de la reprise par l'entraîneur Antoine Kombouaré, incertitudes sur les stades où il jouera: pour son retour en L1, le RC Lens connaît une préparation compliquée.
- La décision de la DNCG de maintenir le club en L2
La Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), gendarme financier du football français, a notifié le 26 juin au RCL, promu sportivement en L1 début mai, qu'il était maintenu en Ligue 2. Une décision motivée par le manque de garanties financières. Le président Gervais Martel a toutefois affirmé n'avoir "aucune inquiétude". Selon lui, ce "contre-temps" est seulement dû au retard d'un virement de 10 millions d'euros en provenance d'Azerbaïdjan, le pays d'origine de l'actionnaire majoritaire Hafiz Mammadov. Un jour férié dans ce pays caucasien aurait empêché l'argent d'arriver en temps et en heure sur le compte du club. Ce manque de rigueur et d'anticipation serait à l'origine de ce nouvel incident avec l'intransigeante DNCG, qui avait menacé de recaler le club nordiste en National l'an dernier.
- Un actionnaire majoritaire mécontent
L'homme d'affaires azerbaïdjanais Hafiz Mammadov, qui a sauvé le club de la faillite l'été dernier en injectant 20 millions d'euros, n'a pas apprécié d'être éconduit une nouvelle fois par la DNCG. Et il l'a fait savoir par le biais d'un communiqué. "Je suis déçu et je regrette qu'une telle mesure ait été prise, alors même que j'avais fourni toutes les garanties réclamées par Gervais Martel", indique-t-il. S'il a tenu à rassurer les supporteurs lensois, affirmant qu'il "satisferait, une fois de plus, à tous les engagements demandés par la DNCG", Mammadov a promis "des changements au sein de l'encadrement du club, qui seront annoncés prochainement". La président Martel, interrogé dimanche par l'AFP, n'a pas souhaité réagir. Cette saison, l'homme d'affaires azerbaïdjanais devrait injecter 30 millions d'euros, dont les 10 déjà versés, dans le club Sang et Or. Le budget tournera autour de 45 millions d'euros.
- Le boycott de l'entraîneur Antoine Kombouaré
Les joueurs du RCL ont repris le chemin de l'entraînement en début de semaine, en l'absence d'Antoine Kombouaré. L'entraîneur lensois a en effet décidé de boycotter la reprise tant que la situation du club nordiste pour la saison prochaine n'aura pas été éclaircie par la DNCG. "Il en a décidé ainsi et je comprends sa décision, même si elle ne plaît pas au grand public, a lancé le président Gervais Martel. Même s'il a été pris en photo en train de faire du golf, je vous assure qu'il est à 150% derrière le club. On l'a tous les jours au téléphone, il parle beaucoup avec ses adjoints, qui ont finalement l'habitude de travailler de la sorte puisque cela s'est déroulé de la même façon l'an passé." Kombouaré, qui manquera le premier match amical, mardi contre Boulogne-sur-Mer (Nat), pourrait rejoindre le groupe jeudi pour partir en stage à Vittel (Vosges). Le Calédonien a d'ores et déjà annoncé qu'il quitterait le club si la DNCG le maintenait en L2.
- Incertitudes concernant les stades où le RCL va jouer ses matchs "à domicile"
Pour l'heure, la seule certitude est que Lens, dont le stade Bollaert est en travaux en vue de l'Euro-2016, va "recevoir" Paris, Marseille et Lille au Stade de France, à Saint-Denis. Pour les 16 autres matchs "à domicile", le club Sang et Or va naviguer entre le Stadium Lille Métropole de Villeneuve d'Ascq (18.000 places) et le stade du Hainaut de Valenciennes (25.000 places). Martel souhaiterait jouer 8 rencontres dans chacune des antres. Mais la Communauté d'agglomération de Valenciennes, propriétaire du Hainaut, voudrait limiter à 6 le nombre de rencontres du RCL. Le club de Valenciennes, relégué sportivement en L2 puis administrativement en National par la DNCG, en raison de graves problèmes financiers, sera entendu en appel mardi et devrait être fixé sur son sort dans la foulée. Si le VAFC est rétrogradé au niveau amateur, Lens pourrait bien disputer 8 matchs à Valenciennes.