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© AFP/Iroz Gaizka
Le surfeur américain Kelly Slater lors de la 9e étape du circuit mondial Pro, le 4 octobre à Hossegor (Landes)
La légende du surf, l'Américain Kelly Slater, fort de 11 titres mondiaux "rêve encore" à 44 ans et "pourquoi pas" des jeux Olympiques, alors que la discipline fera son entrée aux JO en 2020 à Tokyo.
La superstar s'est confiée dans un entretien à l'AFP en toute décontraction à l'occasion de la 9e étape du circuit mondial Quiksilver Pro, à Hossegor (Landes).
Q: Le surf entrera aux jeux Olympiques en 2020 à Tokyo. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose?
R: "Cela fait bien longtemps que l'entrée du surf aux jeux Olympiques est en discussion. Je n'ai jamais vraiment été clairement pour ou contre. On a un circuit mondial qui détermine qui est le meilleur surfer en prenant en compte plusieurs conditions. Alors je ne sais pas, il faudra voir comment ça sera organisé mais je pense que l'idée d'être considéré parmi les plus grands sportifs au monde est quelque chose de vraiment bien. Ne plus être vu juste comme un sport marginal a une signification particulière pour le surf et faire partie intégrante de l'équipe de votre pays, c'est vraiment intéressant".
Q: Aviez-vous rêvé petit d'être champion olympique?
R: "Non pas vraiment. Je n'ai pas grandi en rêvant de gagner les jeux Olympiques parce que je n'imaginais pas que le surf pourrait un jour être olympique. Je voulais juste devenir champion du monde et réussir sur notre circuit pro. Maintenant chaque gamin peut croire en ses chances de gagner une médaille d'or olympique et je trouve que c'est vraiment très excitant".
Q: Mais vous, avez-vous envie aujourd'hui de devenir champion olympique en 2020?
R: "Je ne suis pas sûr, c'est encore dans quelques années. Je ne sais pas. Il va y avoir plusieurs jeunes bons gars pour seulement deux places (deux billets par nation). Je pense que l'un des tickets sera incontestablement pour John John Florence (N.1 mondial), ce qui veut dire qu'il n'y aura réellement qu'une place de disponible à aller chercher. Alors je ne sais pas, il faudrait que je sois en bonne forme à ce moment-là, ou être encore bon sur le circuit mondial ou me prouver à moi-même que je saurai être compétitif au bon moment. Le billet reviendra à la personne la plus en forme du moment. Ce n'est que dans 4 ans, je ne sais pas comment je serai investi dans les années à venir. Mais après tout, pourquoi pas. Il y a 10 ans, je n'avais pas imaginé que je serai encore là aujourd'hui!"
Q: Cela fait 27 ans que vous êtes sur le circuit professionnel, vous arrive-t-il de rêver encore?
R: "Je rêve encore, chaque jour qui vient. Je regarde les prévisions en matière de surf partout dans le monde et je rêve de l'endroit où je peux me rendre pour aller surfer, qu'importe le lieu. Avant, mes désirs, mes objectifs étaient vraiment centrés sur la compétition mais maintenant tout ce qui m'importe c'est le plaisir que me procure le fait de surfer, que ce soit de bonnes ou de grandes vagues. Vous savez, j'ai même développé une piscine à vagues, c'est une toute autre façon de rêver. Il y a tellement de chemins différents".
Q: Vous ne cessez jamais de créer dans votre sport...
R: "J'ai un cerveau très actif! J'adore dessiner des équipements, j'ai toujours adoré rêver à de nouvelles man?uvres ou à des façons différentes de surfer, donner quelques idées pour améliorer notre circuit pro et aider au développement du surf professionnel. Mon cerveau est tout le temps en ébullition, je suis toujours en train de penser à quelque chose à faire dans l'instant présent ou dans le futur".
Propos recueillis par SABINE COLPART