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© AFP/CARMEN JASPERSEN
La Française Lucie Ignace (d) face à l'Egyptienne Giana Lofty lors des finales par équipes dames au Mondiaux de karaté, le 9 novembre 2014 à Brême
Le rapport commandé par le secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard sur de présumées malversations à la Fédération française de karaté (FFKda) devrait être rendu mi-décembre, a appris l'AFP jeudi de source proche du dossier.
Cette mission extraordinaire a été confiée à deux inspecteurs généraux du ministère. Elle a été motivée par plusieurs signalements d'anciens dirigeants sur de présumées malversations dans cette instance dirigée depuis 2001 par Francis Didier, lequel conteste ces accusations.
Auditionnés le 9 novembre, un groupe de représentants d'anciens élus réclament, dans une lettre ouverte à Thierry Braillard, que cette inspection soit étendue aux "dysfonctionnements en matière de gouvernance".
De source proche de l'enquête, on disait jeudi ignorer si l'inspection pourrait être conclue avant les élections fédérales prévues le 17 décembre, lors desquelles Francis Didier briguera un cinquième mandat.
Deux de ses opposants déclarés et candidats à la présidence, Thierry Cousinié, ancien président du comité départemental de Haute-Garonne, et Jean-Marc Boucher, président du club de Cournon-karaté, radié par la FFKda, ont été traduits ces derniers jours en commission de discipline et risquent selon eux d'être déclarés inéligibles d'ici au 17 décembre.
"Je vais être rendu inéligible et donc inoffensif pour bien des élections à venir", a ainsi déploré M. Cousinié auprès de l'AFP.
Les opposants à M. Didier, dont deux ont également porté plainte devant la justice, dénoncent l'utilisation de l'argent de la Fédération pour ses dépenses de logement et de repas, sans déclaration d'avantages en nature, ou l'attribution indue de diplômes.
Des accusations que M. Didier réfute catégoriquement. "J'estime que les attaques dont je fais l'objet en tant que président de la FFKda sont infondées, voire même diffamatoires", avait-il déclaré à l'AFP mi-octobre, en estimant que ces critiques "relèvent de faits anciens et viennent d'élus battus aux élections" ou "contraints à la démission en raison de graves fautes de gestion".
Vendredi, la Directrice technique nationale (DTN) de la Fédération, Corinne Navarro, a annoncé à l'AFP son départ en raison d'un "contexte politique trop pesant."