Happy Birthday : |
© AFP/PATRICK KOVARIK
La judoka Audrey Tcheuméo, le 12 février 2017 lors du Grand Slam à Paris
La Française Audrey Tcheuméo, vice-championne olympique en titre, ne fait pas de son quatrième titre de championne d'Europe en -78 kg un accomplissement et a déjà le regard tourné vers les prochaines échéances internationales, samedi à Varsovie.
Cyrille Maret (-100 kg) et Axel Clerget (-90 kg), tous deux médaillés d'argent, ont enfin apporté au camp masculin ses premières récompenses de la semaine. La déception est venue de la championne olympique des +78 kg, Emilie Andéol, battue dès son entrée en lice.
Quatre titres européens, "ça commence à faire beaucoup", reconnaît Tcheuméo. "Mais les Championnats d'Europe, ce n'est pas une fin en soi, ce n'est qu'une étape. L'objectif, c'est l'or à Budapest (aux Mondiaux-2017), l'or à Tokyo (aux JO-2020)", affirme à l'AFP la judoka âgée de 26 ans.
Ce quatrième sacre continental (après 2011, 2014 et 2016), acquis sur ippon dans les dernières secondes d'une finale mal embarquée contre la Néerlandaise Guusje Steenhuis, déjà sa victime il y a un an à Kazan (Russie), lui a toutefois valu un tweet de la superstar du judo français Teddy Riner, absent en Pologne : "Mais ouiiiii. Félicitations Tchumi !!", a écrit le double champion olympique des lourds.
- Andéol: ses genoux grincent -
La journée avait mal commencé avec l'élimination précoce d'Andéol. Dès son premier combat face à la jeune Hongroise Mercedesz Szigetvari, la championne olympique (29 ans) a payé le prix d'une préparation perturbée par des genoux douloureux.
"Ca a pourri ma préparation, je n'ai pris aucun plaisir, a raconté Andéol à l'AFP. Quand je faisais du judo, j'avais mal. Dans ma vie quotidienne, j'avais mal aussi."
Bloqué à zéro médaille depuis le début des combats jeudi, le compteur de l'équipe de France masculine a enfin bougé au dernier jour des épreuves individuelles.
Clerget et Maret ont décroché chacun l'argent, portant le total de médailles tricolores à sept : deux en or (P. Gneto en -57 kg et Tcheuméo), trois en argent (Pinot en -63 kg, Clerget et Maret) et deux en bronze (Receveaux en -57 kg et Gahié en -70 kg).
Mais l'argent ne fait pas le bonheur de Maret. "Clairement, c'est une déception, a lâché à l'AFP le médaillé de bronze olympique 2016 et triple médaillé de bronze européen (2013, 2014, 2015). "On ne crache jamais sur une médaille mais je n'étais pas venu pour ça. J'étais venu pour le titre. J'échoue une fois de plus, je ne suis toujours pas champion d'Europe", a-t-il regretté.
"Je vais mettre les bouchées doubles à l'entraînement", a ajouté le judoka qui, à 29 ans, est toujours à la recherche d'un premier titre international, les yeux déjà rivés sur les Championnats du monde à la fin de l'été (28 août-3 septembre) à Budapest.
Clerget, lui, monte à 30 ans sur son premier podium international. Une belle satisfaction pour celui qui a été privé de judo pendant deux mois en raison d'une blessure à un genou mi-février et a retrouvé les tatamis il y a une dizaine de jours seulement.