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L'équipe de France de judo est l'une des grandes favorites des Jeux européens, qui font aussi office de Championnats d'Europe pour la discipline, dès jeudi à Bakou, malgré l'impasse de la superstar des tapis, Teddy Riner.
Le champion olympique et septuple champion du monde n'est pas au rendez-vous continental. L'intouchable vedette des poids lourds laisse donc le champ libre à ses adversaires pour coiffer une couronne.
Et les Bleus sont loin d'être sans ressources sans leur leader alors que se présentent chez les filles trois championnes du monde (Clarisse Agbegnenou, Gévrise Emane et Audrey Tcheuméo) et deux médaillés mondiaux chez les garçons (Loïc Pietri et Loïc Korval).
Ils seront 5 Tricolores à défendre leur titre européen, dont 4 rien que chez les filles. Automne Pavia (-57 kg), Clarisse Agbegnenou (-63 kg), Audrey Tcheuméo (-78 kg) et Emilie Andéol (+78 kg) tiendront les premiers rôles. Pour les messieurs, ce sera Loïc Korval (-66 kg).
Au delà de la médaille, les judokas sont venus chercher un maximum de points qui comptent pour la ranking-list, celle qui sert à l'attribution des quotas pour les jeux Olympiques, l'année prochaine à Rio.
De quoi motiver les athlètes, qui ont vu leurs championnats d'Europe, initialement programmés en avril, être annulés pour être jumelés avec ces jeux.
"Dans l'absolu on aurait préféré qu'ils restent en avril. Mais ce sont des décisions qui ne nous appartiennent pas", souligne à l'AFP, l'entraîneur national des garçons, Stéphane Frémont.
- Attention danger -
Pour le coach - et la presque totalité des athlètes - le souci ce sont les Mondiaux, qui arrivent très vite derrière (24-31 août à Astana).
"On ne peut pas préparer les athlètes pour ces jeux spécifiquement, à deux mois et demi des Mondiaux. On ne peut pas avoir deux pics de forme si proches".
Le danger est la blessure.
"La seule chose qui est perturbante c'est la proximité avec les Championnats du monde. Il va falloir être très vigilant pour ne pas se blesser, ce pourrait être quasi fatal pour la suite", précise Korval.
Le champion d?Europe des -66 kg, est engagé sur la compétition alors qu'il était sous le coup d'une suspension de 10 mois infligée par la Fédération française suite à 3 no-shows. Mais la sanction a été annulée alors que les contrôleurs de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) n'étaient pas assermentés, a expliqué Korval.
Le Français, qui reste cependant sous la menace d'une sanction de l'AFLD, a à coeur de montrer qu'il est le titulaire de la catégorie pour les JO-2016. Il aura sur sa route le quintuple médaillé mondial, l'Ukrainien Georgii Zantaria.
Seule championne du monde en titre française (-63 kg), Clarisse Agbegnenou sera très attendue après une année marquée par des petites blessures, dont la toute dernière à un orteil, qui a failli lui faire déclarer forfait.
La volcanique jeune femme pourrait bien retrouver en finale l'une de ses meilleures amies, qui l'a battue en finale des Mondiaux-2013, l'Israélienne Yarden Gerbi.
Annabelle Euranie (-52 kg), vice-championne du monde en 2003, entend démontrer qu'elle est belle et bien de retour à 34 ans et après une retraite de presque 10 ans.
Les épreuves individuelles sont programmées jeudi, vendredi et samedi et dimanche aura lieu l'épreuve par équipes.