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La Ligue professionnelle de football italien (Lega) a programmé pour vendredi (10h00 GMT) une réunion consacrée à la situation de Parme, probablement en faillite et peut-être incapable de terminer le championnat.
La Lega et les clubs de 1re division pourraient être sollicités financièrement pour aider les "Ducs" à finir la saison. La dette du club oscille entre 60 et 100 millions d'euros selon les médias, dont près de 17 millions auprès du fisc.
Les joueurs, entraîneurs et employés n'ont pas été payés depuis sept mois et certains biens ont été saisis, par exemple les bancs du stade Tardini.
Faute de moyens, Parme n'a pas disputé ses deux derniers matches de championnat, contre l'Udinese et le Genoa, et espère pouvoir rencontrer l'Atalanta Bergame dimanche (14h00 GMT) pour la 26e journée.
Le directeur sportif, Pietro Leonardi, a démissionné pour préserver sa santé, a-t-il expliqué.
Le président de la Fédération italienne (FIGC), Carlo Tavecchio, a évoqué mercredi "un plan (...) pour qu'on joue dimanche". Le maire de Parme, Federico Pizzarotti, a estimé que le match contre l'Atalanta avait "50% de chances" d'être disputé.
L'ex-président du club, Tommaso Ghirardi, fait l'objet d'une enquête pour "banqueroute frauduleuse", indiquait jeudi la presse italienne.
Il a vendu Parme en décembre à un homme d'affaire albanais, Rezart Taçi, qui l'a lui même cédé moins de deux mois plus tard à Giampietro Manenti, qui n'a toujours pas versé les fonds promis, nécessaires à la sauvegarde du club.
Les supporteurs ultras du club, les Boys 1977, ont appelé jeudi dans un communiqué à retourner manifester samedi devant la résidence de Ghirardi à Carpenedolo, à une soixantaine de km au nord de Parme, si le match contre l'Atalanta ne se disputait pas. Il avait été couvert d'injures la semaine dernière lors d'une manifestation de ce genre.
Parme, qui a célébré la saison dernière son centenaire, avait déjà connu il y a dix ans le crash financier du géant laitier Parmalat, alors propriétaire du club, scandale qui avait envoyé en prison son président-mécène, Calisto Tanzi.
Une des anciennes étoiles du club vainqueur de trois Coupes d'Europe dans les années 1990, le Colombien Faustino Asprilla, "peu(t) comprendre que certaines choses arrivent en Amérique du Sud, mais en Europe c'est vraiment un scandale", a-t-il dit dans la presse italienne. "Il devrait y avoir des contrôles de la part d'organes honnêtes et compétents", a-t-il conclu.