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© AFP/ATTILA KISBENEDEK
Les militants hostiles à la candidature de Budapest pour les JO-2024 mobilisés dans la ville, le 20 janvier 2017
Le collectif d'activistes hongrois qui a poussé le Premier ministre conservateur Viktor Orban à retirer la candidature de Budapest de la course aux JO 2024 a annoncé dimanche se constituer en parti politique en vue des législatives de 2018.
"La gauche et la droite n'ont été capables que de diviser le pays", déplore le mouvement Momentum sur sa page Facebook, affichant sa volonté de se positionner au-delà du clivage gauche-droite.
Inconnu il y a quelques mois, ce groupe de jeunes militants, pour la plupart âgés d'une vingtaine ou une trentaine d'années, s'est révélé en menant une campagne brève et couronnée de succès pour que Budapest se retire de la course à l'organisation des JO 2024, pour laquelle concourent aussi Paris et Los Angeles.
La collecte, sur l'initiative de Momentum, de 266.000 signatures contre la candidature, soit presque le double du total nécessaire pour déclencher l'organisation d'un référendum local, a conduit le gouvernement hongrois à jeter l'éponge fin février.
Momentum, qui a tenu son assemblée générale ce week-end, a placé à sa tête le meneur de la campagne anti-JO, Andras Fekete-Gyor, 28 ans, et dit vouloir présenter des candidats dans toutes les circonscriptions pour les législatives de 2018.
A défaut de programme exhaustif à ce stade, Momentum s'est notamment prononcé pour une meilleure coopération avec les autres Etats membres de l'UE alors que Viktor Orban se distingue par ses réguliers bras de fer avec ses partenaires de l'Union, sur la question des migrants notamment.
Critique envers la proximité affichée par Orban avec le président russe Vladimir Poutine, Momentum l'est également envers l'opposition de la gauche hongroise qui peine à constituer une alternative politique.
Le revers infligé par le jeune mouvement au Premier ministre, au pouvoir depuis 2010, ne semble pas avoir affecté la popularité de son parti conservateur et souverainiste Fidesz, selon les sondages.
"Obtenir l'alternance en 2018 semble irréaliste aux yeux de beaucoup de gens, mais la collecte de plus de 100.000 signatures contre les JO nous semblait aussi impossible", a souligné Anna Orosz, une des responsables de Momentum, citée par la presse.