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© AFP/RONALD MARTINEZ
Le Français Antoine Roussel (g) des Dallas Stars tente de marquer face au gardien Anders Nilsson des Buffalo Sabres, en LNH, le 26 janvier 2017 à Dallas
Les hockeyeurs français lancent leur Mondial contre la Norvège samedi (20h15) à Paris-Bercy, dans un match au goût de revanche contre l'équipe qui les a privés des jeux Olympiques l'automne dernier.
"On l'avait tous très mauvaise en septembre", avoue le gardien Cristobal Huet, qui avait encaissé le but fatal (2-1) à 2 min 30 sec de la fin au TQO d'Oslo.
Cette fois-ci, le contexte est tout différent. Les Bleus sortent d'une longue préparation lors de laquelle ils ont montré de bonnes choses (4 victoires contre la Suisse, la Lettonie, la Russie et le Bélarus pour 4 défaites contre les mêmes). Ils étaient au complet jusqu'à la blessure de l'espoir Alexandre Texier le week-end dernier.
Surtout, ils espèrent être poussés par le public lors de cet événement coorganisé en France pour la première fois depuis 1951. Paris-Bercy accueille une des deux poules de la première phase et deux quarts de finale, le reste ayant lieu à Cologne en Allemagne.
"On dit souvent qu'en NHL les patinoires sont pleines, mais aux États-Unis, on peut parfois entendre une mouche voler. On va voir ce qu'un public a dans le ventre. J'attends des spectateurs bruyants, intimidants et fiers d'être français", dit Antoine Roussel, le joueur de Dallas, qui était un des absents majeurs à Oslo.
Une belle ambiance pourrait contribuer à combler le petit écart qui persiste théoriquement en faveur des Norvégiens, 11e au classement quand les Français sont 14e.
- Maîtriser l'émotion -
"C'est une bonne équipe. On est monté ensemble dans la hiérarchie. Ils ont pris les devants pendant un moment. On est revenu dans la course. C'est une équipe talentueuse, physique, rapide, disciplinée. On a perdu contre eux pour la qualification olympique, mais l'année précédente on les avait battus au Championnat du monde 2014", souligne le sélectionneur Dave Henderson.
A contrario, les Français devront maîtriser leur émotion face à un public auquel ils ont si peu l'occasion de se montrer, à l'image du Francilien Stéphane Da Costa. "Quand on joue devant la famille et les amis, c'est une autre forme de pression", dit l'attaquant du CSKA Moscou.
Sur le plan comptable, la victoire est essentielle, presque indispensable, si la France veut entretenir le rêve d'une qualification pour les quarts de finale. Elle leur ferait faire un premier pas vers l'objectif minimal, éviter la descente en deuxième division promise au dernier de leur groupe de huit où trois équipes, le Canada, la Finlande et la République tchèque, sont a priori au-dessus du lot.
Les Bleus n'oublient jamais l'autre enjeu, indissociable des résultats: faire aimer leur sport à un pays qui le connaît peu. "Gagner un point, c'est aussi gagner des enfants qui plus tard auront envie de se mettre au hockey", dit Pierre-Edouard Bellemare, le joueur de Philadelphie.