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Relax à Saint-Pétersbourg: l'équipe de France va disputer en Russie à partir de samedi son Mondial-2016 (6-22 mai) sans craindre la relégation, pour la première fois depuis sa remontée dans l'élite en 2008.
Coorganisatrice du Mondial-2017 avec l'Allemagne, la 12e nation mondiale ne risque rien, elle sera automatiquement repêchée en cas d'accident industriel.
Si les hommes de Dave Henderson n'ont jamais quitté le gratin international depuis 2008, ils ne sont pas passés loin, notamment l'année dernière, quand ils se sont sauvés en s'imposant aux tirs au but contre la Lettonie, lors du dernier match.
Alors, cette année, tout le monde se détend.
"On n'a pas la pression", assure le gardien vedette Cristobal Huet, qui, à 40 ans, a connu les années de galère en Bleu et vise désormais beaucoup plus haut. "Si on prend des points contre l'Allemagne (samedi 15h15), la Slovaquie (dimanche 19h15) et la Hongrie (mardi 19H15), alors, on sera dans la course pour les quarts de finale. Il faudra ensuite faire un bon résultat contre une grosse nation."
Les Bleus ont leurs chances: ils disposent d'un groupe largement à leur portée avec le voisin allemand (13e mondial), le promu hongrois, la chancelante Slovaquie et une inconstante Biélorussie. Les ogres Etats-Unis, Finlande et Canada, champion du monde et olympique en titre, sont bien meilleurs, mais la France a déjà renversé des montagnes ces dernières années avec des victoires contre le Canada et la Russie.
"On peut prendre des points à chaque match", assure Henderson. "Si on y a arrive, on peut supposer que l'on sera en quarts de finale." Un exploit déjà réalisé une fois depuis 2008, en 2014.
- Une préparation difficile -
Cette année, la préparation a été délicate (7 défaites, 2 victoires contre la Slovaquie et la Norvège), marquée par les nombreuses absences (dont Huet) et le grave accident de la route de l'adjoint du sélectionneur, Pierre Pousse (remplacé pour le Mondial par Stéphane Barin). Et les Bleus se présenteront à Saint-Pétersbourg sans deux de leurs meilleurs attaquants, Stéphane Da Costa (CSKA Moscou), blessé, et Antoine Roussel, retenu par les play-offs NHL avec Dallas. Manqueront aussi deux cadres de la défense, Nicolas Besch (Bordeaux) et Kévin Hecquefeuille (Langnau/SUI).
Heureusement, Henderson pourra tout de même compter sur ses grognards rouennais Sacha et Yorick Treille, son capitaine Laurent Meunier et des attaquants de talents. A commencer par Pierre-Edouard Bellemare (7 buts cette saison avec Philadelphie), Charles Bertrand (Vasaa), qui a marqué 19 buts dans le Championnat de Finlande et Damien Fleury, auteur d'une saison exceptionnelle avec les Schwenningen Wild Wings dans le puissant Championnat d'Allemagne (25 buts, 2e meilleur marqueur).
Et le sélectionneur savoure: "Il y a dix ans, on jouait pour ne pas être embarrassé, maintenant on joue pour prendre des points. Notre équipe a gagné du respect par rapports aux meilleures nations."
Et si en septembre (du 1er au 4), en Norvège, lors d'un des trois TQO, les Bleus pouvaient se qualifier pour les jeux Olympiques 2018 de Pyeongchang... Ils seraient définitivement dans la cour des grands.