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© AFP/Thomas SAMSON
Les handballeurs français Daniel Narcisse et Thierry Omeyer soulevant le trophée du Mondial-2017 de handball après leur victoire contre la Norvège, le 29 janvier 2017 à l'AccorHotels Arena de Paris-Bercy
De Paris à Paris: seize ans après leur premier sacre en équipe de France, Thierry Omeyer et Daniel Narcisse ont bouclé la boucle dimanche soir à Bercy, "la maison du hand français", avec un nouveau titre mondial à domicile.
Ils peuvent se vanter d'avoir le plus beau palmarès des sports collectifs français. L'Alsacien de 40 ans et le Réunionnais de 37 ans ont participé à presque toutes les campagnes dorées du hand français et vécu ensemble le premier triomphe en France lors du Mondial-2001.
Toutes, à deux exceptions près: tous les deux, trop jeunes, n'étaient pas du déplacement en Islande en 1995 pour le premier exploit des "Barjots", alors qu'en 2011, Narcisse avait dû renoncer au Mondial suédois à cause d'une rupture des ligaments croisés du genou gauche.
Après la victoire en finale dimanche contre la Norvège (33-26), ils sont donc à un hallucinant total de 19 titres à eux deux en l'espace de 16 ans passés au plus haut niveau en équipe de France: 10 pour Omeyer et 9 pour Narcisse.
Le poids de l'âge s'est toutefois fait sentir, en ce mois de janvier 2017, les deux "Experts" historiques étant un peu plus en retrait.
Narcisse n'a disputé que 20 minutes en moyenne par match, probablement une leçon tirée par l'encadrement français après l'échec de Rio, où "Air France" avait été rudement mis à contribution.
Mais "Toumout", son autre surnom, a su montrer qu'il était encore essentiel dans le collectif bleu, assurant sa part de travail dans les matches couperets: 4 buts contre l'Islande en 8e, 3 autres contre la Suède en quarts, 4 en demi-finale face à la Slovénie et 2 en finale contre la Norvège.
- Un "psychopathe" et un "mec bien" -
Pour l'indéboulonnable Thierry Omeyer, le Mondial a été plus compliqué. En faillite contre la Suède en quarts (2 arrêts sur 15 tirs), il a regardé la demi-finale depuis le banc de touche. Et dimanche, il est sorti au bout d'un quart d'heure après une nouvelle prestation médiocre (2 arrêts sur 12 tirs).
Seulement brillant contre le Brésil (14 arrêts), il aura été supplanté par sa doublure Vincent Gérard qui a pris une autre dimension dans cette compétition.
En finale dimanche, le scénario du quart s'est reproduit et c'est encore le portier héraultais - pour sa quatrième compétition internationale - qui a aidé à renverser une situation mal engagée.
© AFP/PATRICK KOVARIK
Le handballeur français Daniel Narcisse, devant son compatriote Didier Dinart, avec sa médaille d'or glanée lors du Mondial-2001 de handball, le 4 février 2001 à Paris-Bercy
Quasiment inséparables depuis leur passage dans le club allemand de Kiel à partir de 2009, Omeyer, tout comme Narcisse, a néanmoins tellement contribué à la réussite du handball français... Le voir au côté de son ami profiter du "clapping" des supporters français, 16 ans après le triomphe des "Costauds", est prodigieux.
"Daniel, c'est un mec bien, sur qui on peut toujours compter. Cela se traduit sur le terrain où il est capable de prendre le ballon et de faire la différence tout seul mais où il sait aussi faire briller ses partenaires", louait "Titi" avant le début du Mondial-2017.
"Autant Thierry est un psychopathe sur le terrain, autant il est adorable et possède plein d'autres qualités en dehors", apprécie Narcisse.
Tout deux sont désormais dans le top-5 des plus longues carrières en équipe de France: Omeyer 4e avec 358 capes et Narcisse 5e avec 309.
Pas sûr qu'ils disent stop après ce titre mondial, mais peut-être que la concurrence à leur poste aura raison d'eux.