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Le Français Ludovic Fabregas face au Japon lors du Mondial, le 13 janvier 2017 à Nantes
Les handballeurs français ont surclassé la modeste sélection japonaise (31-19) lors de leur deuxième match du Mondial-2017 organisé à domicile, vendredi à Nantes où tout a fonctionné comme prévu, sauf pour Luka Karabatic, touché au pied droit.
Le pivot du Paris SG est sorti au bout de cinq minutes et n'est pas revenu sur le parquet. Sans lui, les Bleus ont maîtrisé la partie sans trop forcer leur talent, deux jours après la correction infligée au Brésil (31-16) à Paris.
"Le seul point négatif de ce match, c'est l'entorse de Luka Karabatic qui doit subir des examens demain matin (samedi)", a souligné l'entraîneur Didier Dinart, satisfait d'avoir pu opérer de nombreuses rotations lors de cette première rencontre disputée au Hall XXL.
Le benjamin Ludovic Fabregas (20 ans) a profité des pépins physiques du cadet des frères Karabatic pour briller. Habitué aux rudes tâches défensives, le jeune pivot de Montpellier a empilé 7 buts au point d'être désigné homme du match.
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Les Français Cédric Sorhaindo (g) et Nikola Karabatic se congratulent après un but contre le Japon, lors du Mondial, le 13 janvier 2017 à Nantes
"J'essaie de prendre tout ce que je peux en attaque. Malheureusement, ce soir, c'était lié à la blessure de Luka... On espère qu'il va pouvoir revenir vite avec nous, parce que c'est un joueur majeur de notre effectif", a affirmé le colosse héraultais (1,98 m, 100 kg).
Les champions du monde en titre se sont mis à l'abri dès la mi-temps (17-9) avec une équipe mixte, faite de titulaires et de remplaçants. Aligné d'entrée au poste de demi-centre, Kentin Mahé a permis à Nikola Karabatic - entré en seconde période - de s'économiser.
- Trois missiles d'Accambray -
Le dernier match entre la France et le Japon dans une grande compétition remontait au Mondial-1997 organisé au pays du Soleil-Levant. En huitièmes de finale, les Bleus s'en étaient sortis d'extrême justesse grâce à un but au buzzer de Marc Wiltberger (22-21).
Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts. Les Français sont devenus des machines à gagner. Les Nippons, eux, malgré la présence dans leur Championnat fin 1990-début 2000 de deux "VRP" tricolores, les "Barjots" Stéphane Stoecklin et Frédéric Volle (devenu ensuite sélectionneur), n'ont pas réussi à développer la discipline.
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Le Français Luka Karabatic (c) face au Japon lors du Mondial, le 13 janvier 2017 à Nantes
Aujourd'hui, ils veulent se servir de cette compétition pour préparer en amont les JO-2020, mais n'ont pu que constater l'écart les séparant du haut niveau.
Entre la fin de la première période et le début de la seconde, ils n'ont inscrit qu'un but en vingt minutes.
A dix minutes de la fin (26-13), le public du Hall XXL, bondé, entamait déjà une ola, puis des clameurs résonnaient après le deuxième but de Nikola Karabatic (27-14). William Accambray apportait sa pierre à l'édifice en transformant trois missiles à la suite, le dernier flashé à 103 km/h (30-15). Et les Français géraient tranquillement la fin de match.
Il ne faut pas néanmoins tirer de conclusions hâtives concernant le départ "parfait" des Bleus selon Nikola Karabatic: "Ce n'est pas parce qu'on a gagné de plus de dix buts deux fois que l'on va écraser tout le monde (...) Les choses difficiles vont arriver maintenant."
Le plus dur, ce sera justement lors du prochain match, dimanche (17h45) face à la Norvège, l'adversaire le plus compliqué d'une phase de poules largement à la portée des Français.
Il y a un an, ils avaient perdu leur couronne continentale en chutant face à ces mêmes Nordiques avant les demi-finales.