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© AFP/ATTILA KISBENEDEK
Le Norvégien Sander Sagosen (d) face au Français Kentin Mahé lors de l'Euro de hand, le 27 janvier 2016 à Cracovie
Dangereux sur les tirs de loin, difficile à arrêter et déjà dépositaire du jeu norvégien à seulement 21 ans, Sander Sagosen tentera de jouer encore un mauvais tour aux Français, dimanche (17h45) à Nantes, comme lors de l'Euro-2016.
C'est en Pologne, il y a un an, que le prodige nordique s'est révélé au très haut niveau, confirmant les espoirs placés en lui par sa fédération depuis longtemps.
Désigné meilleur demi-centre du tournoi, il avait grandement contribué au beau parcours de son équipe, classée quatrième, son meilleur résultat à ce jour dans une grande compétition.
Ce "beau bébé" (1,95 m, 93 kilos) avait croisé la route de la France au stade du tour principal, lors d'un match crucial pour l'accession aux demi-finales. Ses quatre buts et son énergie débordante à la mène avait pesé lourd dans la victoire - surprise - des siens (29-24).
Les Bleus avaient alors dit adieu à leur objectif de conserver leur couronne européenne...
La Norvège n'a pas confirmé depuis, ratant le wagon pour les Jeux de Rio. Elle ne doit sa participation au Mondial qu'à la faveur d'une invitation de la Fédération internationale (IHF).
Mais entre temps, Sagosen, lui, a pris une autre dimension en signant au Paris Saint-Germain où il évoluera dès la saison prochaine aux côtés de Nikola Karabatic, l'un de ses modèles. "C'est le meilleur joueur du monde depuis dix ans. Quand j'étais enfant, c'est de lui que je m'inspirais et d'Ivano Balic (NDLR: champion du monde en 2003 et olympique en 2004 avec la Croatie)."
Quelle est la particularité de Sagosen? "Il tire fort!", répond en souriant Vincent Gérard, le gardien N.2 des Bleus. Mais encore? "C'est un très bon joueur, complet, à l'aise aussi bien dans les shoots que dans les duels. Il tire de haut donc c'est difficile de le contrer et de défendre sur lui", détaille le portier montpelliérain.
Sagosen reste un jeune joueur qui manque encore de constance. Sa prestation contre la Pologne (victoire 22-20 mais seulement 3 buts sur 11 tirs) a déçu, mais il s'est bien rattrapé samedi contre la Russie (28-24, 6/10 aux tirs et 4 passes décisives).
Dans les périodes plus délicates individuellement, il a la faculté de faire briller ses partenaires. "Il ne faudra pas se focaliser uniquement sur Sagosen sinon cela laissera de l'espace pour ses partenaires de la base arrière", souligne Gérard.