Happy Birthday : |
© AFP/Thomas SAMSON
Daniel Narcisse et Thierry Omeyer brandissent le trophée remporté par les Experts au Mondial de hand, le 29 janvier 2017 à Paris
Trois mois après le sacre mondial à domicile, les handballeurs français retrouvent la Norvège lors d'une double confrontation mercredi et samedi sur fond de qualification pour l'Euro-2018 et de pot de départ pour Thierry Omeyer et Daniel Narcisse.
L'infatigable gardien et l'arrière volant quitteront la scène internationale samedi (18h00) à Clermont-Ferrand après avoir, il l'espèrent, validé le billet de la France pour le prochain Championnat d'Europe, du 12 au 28 janvier en Croatie.
"Ce sont deux matches très difficiles. C'était important et logique d'être encore présent", a souligné Omeyer mardi avant de s'envoler pour Oslo où se déroule le match aller mercredi (18h30) contre les vice-champions du monde.
Narcisse ne voulait pas non plus arrêter "tout de suite après le Mondial" et cette finale remportée contre les Nordiques à Bercy (33-26). "Air France", surnommé ainsi pour sa détente, tenait "à aider une dernière fois" l'équipe de France à "atteindre ses objectifs".
A respectivement 40 et 37 ans, Omeyer (356 sélections) et Narcisse (309) ont marqué l'histoire de la sélection tricolore avec laquelle ils ont tout gagné plusieurs fois.
Omeyer a participé à toutes les campagnes les plus fructueuses, à l'exception du Mondial-1995, et est devenu fin janvier le premier joueur à remporter cinq fois le Mondial, après avoir gagné à trois reprises l'Euro et deux fois les jeux Olympiques. Depuis ses débuts en 2000, Narcisse n'a manqué qu'une épopée, celle du Mondial-2011, en raison d'une blessure à un genou.
Ces deux matches auront forcément une saveur particulière. Mais "il ne s'agit pas d'un jubilé", prévient le sélectionneur Didier Dinart qui veut surtout que son équipe signe deux succès pour assurer sa place à l'Euro.
Les deux derniers matches de qualification, en juin en Lituanie et contre la Belgique, ressembleraient alors plus à des matches amicaux. Une chose est certaine: ils se dérouleront sans Omeyer et Narcisse quels que soient les résultats face à la Norvège.
- Première pour Richardson fils -
"Une page se tourne", a souligné l'entraîneur-adjoint Guillaume Gille en évoquant des changements dans l'encadrement des Bleus. Alain Quintallet, préparateur physique depuis 2004, Michel Barbot, intendant depuis 1996, ont quitté le staff après le Mondial. L'ex-sélectionneur Claude Onesta, devenu manager général après les Jeux de Rio (médaille d'argent), s'est complètement retiré du projet sportif.
Renouvellement aussi dans l'effectif, avec l'arrivée de deux minots de 20 ans: le prometteur gardien Julien Meyer, présenté comme le digne successeur d'Omeyer, Alsacien comme lui, et Melvyn Richardson, fils du légendaire Jackson Richardson, recordman des sélections chez les Bleus (417).
"Papa a fait une très grande carrière. A moi de me faire un prénom et de mettre les ingrédients pour faire aussi bien que lui voire mieux", affirme le jeune Chambérien, demi-centre comme son paternel.