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Olivier Nyokas, arrivé sur le tard en équipe de France de handball, a fait une entrée fracassante lors de son baptême du feu à l'Euro, dimanche contre la Serbie, imitant son frère jumeau Kévynn auquel il voue une admiration sans faille.
Si Kévynn n'avait pas été blessé (genou), la fratrie aurait probablement été réunie à Cracovie, où les Bleus visent un troisième titre d'affilée. Il y a deux ans, au Danemark, il avait inscrit neuf buts (sur 12 tirs) lors de son premier match dans une grande compétition, face à la Russie, au premier tour.
Olivier, 29 ans, n'était pas loin de rééditer une prestation identique au niveau statistique: 8 buts mais... à 100% de réussite. "Je ne pense pas qu'il va me taquiner parce que j'ai mis un but de moins que lui", a souri le joueur de Balingen (Allemagne), quand on lui posait la question après le match remporté haut la main (36-26) par la France.
Aligné à la place de Daniel Narcisse, Olivier Nyokas s'est illustré dès son deuxième ballon en main par un tir puissant qui a transpercé le gardien serbe Darko Stanic.
Avec une gestuelle et une vivacité qui rappellent à s'y méprendre les qualités de son frère, Olivier Nyokas a continué son show: jaillissement au milieu de deux défenseurs, tir en extension avec appel des deux pieds, geste qu'il affectionne, plus quelques autres missiles de loin.
"Sur le terrain, on a l'impression que ce sont les deux mêmes joueurs, sauf qu'Olivier est droitier et Kévynn gaucher", souligne l'arrière droit Valentin Porte.
Olivier Nyokas a aussi cette détente impressionnante gagnée au fil des heures passées sur les terrains de basket avec son jumeau.
"Le saut c'est quelque chose qui nous appartient et qui est propre à nous deux, dit Olivier Nyokas. C'est quelque chose qui nous appartient et qui est propre à nous, même si mon frère est meilleur que moi." Meilleur au saut ? "Non, au handball tout simplement", assure-t-il avec le sourire.
- Fan de LeBron James -
Tous deux ont évolué ensemble en club durant deux saisons, de 2006-2008, au sein du Paris Handball (aujourd'hui PSG) avant qu'Olivier ne rejoigne l'Espagne (Alcobendas).
Ce fan de basket NBA et de LeBron James est ensuite revenu en France à Créteil, où il a évolué une saison en D2, pendant que son frère brillait à Chambéry. Il est aujourd'hui à Balingen, dans l'exigeante Bundesliga où ses qualités athlétiques font le bonheur des supporteurs.
Olivier Nyokas se décrit comme "un joueur très explosif" comme son frère. Il est aussi conscient de leurs défauts: "On peut tous deux faire des choses extraordinaires et parfois, par manque de concentration, rater énormément de choses."
A l'issue de sa performance contre la Serbie, il disait ainsi vouloir très vite passer à autre chose, avec le match contre la Pologne, la "finale" du groupe A (mardi), déjà en tête.
"C'est extraordinaire de jouer dans une grande compétition internationale avec les meilleurs joueurs du monde. Je n'oublierai jamais ce match. Mais ce n'est pas une fin en soi. La compétition est encore très longue. Les matches vont s'enchaîner et la fatigue va venir avec. Il faut garder de la lucidité", conclut-il.