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Nikola Karabatic, qui s'est si souvent mué en héros de l'équipe de France de handball, peine en ce début d'Euro en Pologne sur le flanc de l'attaque où son rendement est loin d'être à la hauteur des attentes.
Lors des trois premiers matches, le meneur des Bleus, âgé de 31 ans, a inscrit 7 buts pour 22 tirs. Le bilan est maigre pour un handballeur de son calibre, désigné meilleur joueur du monde à deux reprises (2007, 2014).
A titre de comparaison, au même stade lors du précédent Euro en 2014, remporté par les Bleus, le demi-centre du PSG avait inscrit dix buts de plus pour le même nombre de tirs (17/22) avec un joli 8/10 contre la Pologne, battue à l'arraché (28-27).
Mardi, dans le chaudron la Tauron Arena de Cracovie où la France a cette fois-ci coulé contre la Pologne (25-31), l'aîné des frères Karabatic a dû se contenter d'un but sur sept tentatives.
Il a vécu un calvaire en première mi-temps, cumulant deux pertes de balle convertis illico en buts, un tir contré et une exclusion temporaire.
"A ce moment-là, la confiance en prend un coup. Derrière, j'essaie de continuer, mais cela devient plus compliqué quand on a ce petit manque de confiance", a concédé le double champion olympique.
Pour Claude Onesta, il n'y a cependant pas de "cas Nikola Karabatic" qui, "sort avant tout d'une période d'arrêt" consécutive "à une période de sur-utilisation" avec le PSG.
Depuis son arrivée l'été dernier dans la capitale, en provenance du FC Barcelone, "Kara" est sur tous les fronts, avec notamment le Championnat de France et surtout l'exigeante Ligue des champions, dont la formule a été rallongée et que le PSG espère enfin conquérir.
- Trois blessures depuis septembre -
Il pouvait plus facilement gérer la fatigue dans le Championnat d'Espagne que le Barça survole. Mais, comme l'a dit Onesta, le maître à jouer des Bleus "n'a pas l'habitude de s'économiser".
Ciblé par ses adversaires, il a déjà été blessé trois fois cette saison: au visage, à un coude, puis aux adducteurs début décembre, ce qui l'a obligé à revenir progressivement lors de la préparation pour l'Euro. En Pologne, il s'est aussi tordu la cheville contre la Serbie (36-26), mais disait se sentir bien mardi.
"Il lui manque une dimension athlétique qui parfois a pu l'aider à solutionner tous les problèmes. Il est peut-être physiquement moins solide et moins capable d'enchaîner les combats", souligne Onesta, en précisant que la défaite contre la Pologne a été avant tout vécue comme une "faillite collective".
"Nikola nous a habitués à nous sauver tout seul, comme Titi (Omeyer). Hier (mardi) ils n'ont pas réussi et ont été dans la difficulté des autres", poursuit le coach des Bleus, en précisant qu'il est "capable de remettre assez vite les choses en ordre".
"Forcément, il n'était pas content de sa prestation contre la Pologne, mais c'était surtout la faute de toute l'équipe. Cela lui est déjà arrivé de réaliser de moins bonnes performances. C'est un grand compétiteur. Il a su rebondir à chaque fois", souligne son frère Luka.
"Je ne suis pas du genre à baisser les bras et à me cacher", a d'ailleurs prévenu Nikola Karabatic.