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Le Français Ludovic Fabregas (d) arme son tir face à la Pologne lors du Mondial de hand, le 19 janvier 2017 à Nantes
Une attaque et une défense performantes, des remplaçants au rendez-vous lors d'une phase de poules logiquement maîtrisée malgré des soucis sur les penalties: premier bilan des handballeurs français avant les huitièmes de finale, samedi (18h00) contre l'Islande à Lille.
CHAUDS DEVANT...
Avec une moyenne de plus de trente buts inscrits lors des cinq matches de poule (154 au total), les champions du monde en titre confirment leur vigueur offensive. C'est mieux que lors du Mondial-2015 remporté au Qatar (143 buts) mais moins bien que lors des éditions 2011 (159 buts) et 2009 (168 buts) gagnées en Suède et en Croatie. Une seule fois, la barre des 30 buts n'a pas été atteinte à Nantes: lors du dernier match sans enjeu contre la Pologne (26-25 jeudi). Circonstance atténuante: la France avait aligné une équipe bis. Avant cette rencontre, seules l'Allemagne (131 buts) et la Suède (129 buts) - qui achèvent la phase de poules ce vendredi - avaient fait mieux.
...SOLIDES DERRIERE
Avec 22,4 buts encaissés en moyenne à l'issue de la première étape (112 au total), la défense tricolore fait partie des plus imperméables de la compétition. Avant le match contre la Pologne, elle n'en avait encaissé que 87. Seules l'Allemagne et la Suède (86 et 85 buts) avaient été - encore - plus performantes, en attendant les derniers matches ce vendredi. Dans ce secteur, le bilan des Bleus reste meilleur que lors des deux dernières éditions du Mondial (128 en 2015, 124 en 2013) mais moins bon que lors des Mondiaux 2011 et 2009 (106 buts à chaque fois).
OUVREZ LE BANC!
Cette première phase, très abordable, a montré que les "tauliers" pouvaient s'appuyer sur les remplaçants. La blessure de Luka Karabatic (cheville droite), forfait pour le reste de la compétition, a élargi les perspectives de Ludovic Fabregas. Le jeune pivot de Montpellier (20 ans) s'est distingué contre le Japon avec 7 buts et a encore été efficace contre la Pologne (4/4). D'autres ont saisi leur chance comme le gardien Vincent Gérard, solide au relais de Thierry Omeyer, ou le gaucher Adrien Dipanda, auteur de 8 buts en une mi-temps contre la Russie. Les Bleus ont la chance de bénéficier d'autres arrières gauchers - une denrée rare - comme Nedim Remili. Au poste d'arrière gauche, Timothey Nguessan s'est lui montré discret jusqu'ici.
LE PUBLIC REPOND PRESENT
Les "Experts" ont pu compter sur le soutien du public du Hall XXL, comble (10.500 personnes) à chaque match. L'ambiance s'annonce encore plus chaude à Lille avec plus 27.000 spectateurs attendus, record d'un Mondial à la clé.
LES TITULAIRES ONT PU SOUFFLER
Très utilisé depuis le début de la compétition, Nikola Karabatic est resté sur le banc contre la Pologne tout comme Valentin Porte. Michaël Guigou, légèrement touché à une cheville (contusion), n'a joué que cinq minutes, Daniel Narcisse moins de vingt-cinq et les pivots Cédric Sorhaindo et Ludovic Fabregas se sont partagé le temps de jeu. En l'absence de Luka Karabatic, ces derniers tournent à deux. Les sélectionneurs Didier Dinart et Guillaume Gille ont préféré rappeler un arrière (Dika Mem) plutôt qu'un pivot. Choix pertinent ? La suite de la compétition le dira.
UNE PREMIERE PLACE LOGIQUE
Les Français on certes remporté tous leurs matches, une première dans un Mondial depuis 2009, mais l'adversité était limitée. Aucun de leurs adversaires ne faisait partie du gratin mondial. Seule la Norvège, quatrième du dernier Championnat d'Europe, leur a vraiment posé des problèmes (31-28).
LE POINT NOIR DES PENALTIES
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Le Français Michaël Guigou (g) à la lutte avec le Russe Gleb Kalarash lors du Mondial de hand, le 17 janvier 2017 à Nantes
Ce qui faisait une force de la France par le passé, est devenu son talon d'Achille dans ce Mondial. On avait rarement vu autant de jets de 7 mètres manqués (8/17)... Ni Michaël Guigou (1/3) déjà en difficulté lors de la préparation, ni Kentin Mahé (7/12) ne se sont montrés très fiables dans ce domaine. Le 0/2 de ce dernier contre la Pologne a même contraint l'encadrement à changer de tireur. Mais Abalo s'est lui aussi raté (0/1).