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L'ailier de l'équipe de France de handball Michaël Guigou face au Japon lors du Mondial, le 13 janvier 2017 à Nantes
Les handballeurs français, en quête d'un sixième titre lors du Mondial-2017, devront composer sans l'un de leurs joueurs majeurs, Luka Karabatic, sérieusement blessé à la cheville droite et forfait pour le reste de la compétition, à l'heure de retrouver la Norvège dimanche (17h45).
Les choses sérieuses commencent pour les Bleus. Car la sélection nordique s'annonce bien plus coriace que le Brésil (31-16) et Japon (31-19). Il y a un an, elle les avait éliminés avant les demi-finales de l'Euro en Pologne, une défaite (24-29) synonyme de perte de leur couronne continentale.
A Nantes, la Norvège semble la seule équipe capable de priver les Français de la première place du groupe A, qui permet d'avoir une route plus dégagée vers les demi-finales.
En cela, la blessure du cadet des frères Karabatic (28 ans, 66 sélections), qui se déplaçait avec des béquilles samedi matin, tombe à un bien mauvais moment.
"L'entorse est plus grave qu'on ne le pensait. Il y a rupture du ligament tibio-fibulaire, celui permettant la stabilité de la cheville. Luka va rejoindre son club pour continuer les soins et sa cheville sera immobilisée", a détaillé le médecin de l'équipe de France Pierre Sébastien, évaluant la période d'inactivité du joueur de trois à six semaines.
Une intervention chirurgicale ne sera "a priori" pas nécessaire, a-t-il précisé.
Arrivé au handball de haut niveau sur le tard après des débuts très prometteurs dans le tennis, le pivot du PSG est l'un des piliers de la défense bleue depuis la reconquête européenne en 2014. Champion du monde en 2015 et médaillé d'argent lors des Jeux de Rio l'été dernier, il a aussi pris de plus en plus d'importance dans le jeu offensif au fil des compétitions.
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Le Français Luka Karabatic (c) face au Japon lors du Mondial, le 13 janvier 2017 à Nantes
"C'est un coup dur. On pense bien à lui", a réagi Michaël Guigou, l'ailier gauche des Bleus, qui ont toutefois encore des ressources.
Après la sortie vendredi de Luka Karabatic (au bout de cinq minutes), c'est le jeune pivot de Montpellier Ludovic Fabregas (20 ans) qui avait pris le relais, aux côtés de Cédric Sorhaindo.
Habitué aux rudes tâches défensives aussi, Fabregas, grand espoir du handball français, a empilé 7 buts au point d'être désigné homme du match.
Pour palier l'absence du cadet des frères Karabatic, les sélectionneurs Didier Dinart et Guillaume Gille ont néanmoins décidé de rappeler le jeune Dika Mem (19 ans), qui ne figurait pas dans la liste des seize. L'arrière droit du FC Barcelone est "capable de défendre en poste 2", a souligné Didier Dinart, et Adrien Dipanda, déjà dans l'effectif, "peut basculer au poste 3".
Dika Mem ne devrait toutefois pas figurer sur la feuille de match dimanche.
- L'étoile Sagosen -
"Le handball est un sport de contact où il y a de la casse. La blessure nous oblige à réviser nos plans. A nous de nous adapter", a affirmé Guillaume Gille, qui s'attend à un "gros combat" contre la Norvège.
Pour ce choc, les Bleus bénéficieront du retour de l'arrière gauche Timothey Nguessan qui, touché au talon gauche lors de la préparation, doit "réintégrer le groupe demain (dimanche)".
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Le Norvégien Sander Sagosen (d) face à la Russie lors du Mondial de handball, le 14 janvier 2017 à Nantes
"Après le Brésil et le Japon, le niveau va monter d'un cran", a souligné Didier Dinart au sujet de la Norvège emmenée par le très prometteur demi-centre Sander Sagosen, performant samedi contre la Russie (6 buts, 4 passes décisives pour un succès 28 à 24).
"C'est l'étoile montante du handball norvégien. Malgré son jeune âge (21 ans), il a poussé les portes très vite. Il a la cartouchière pleine (...) et de par sa puissance physique, il est compliqué à arrêter lors des duels", a expliqué Guillaume Gille.
"Mais on a dans nos systèmes défensifs des armes et du poids à lui mettre en face pour qu'il se retrouve le plus souvent dans des situations compliqués", a-t-il conclu.