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Après une entrée en matière laborieuse contre la Macédoine, les handballeurs français chercheront à acquérir davantage de stabilité contre la Serbie dimanche (18h15) à Cracovie en assurant, avec la manière, leur place pour la deuxième phase.
Une nouvelle victoire permettrait aux champions en titre d'accéder à l'étage supérieur avec un capital minimum de deux points et de gagner en confiance avant l'ultime duel du premier tour, aux allures de test, contre la Pologne, pays hôte, poussée par quelque 15.000 supporteurs.
"Jouer ce dernier match avec un risque maîtrisé serait plus intéressant qu'en ayant perdu contre les Serbes. On inverserait ainsi la pression en nous mettant en position d'exister dans cette compétition. A nous de faire ce qu'il faut avant", affirme le sélectionneur Claude Onesta, pas satisfait du niveau affiché contre la Macédoine (30-23) vendredi.
Dans la sublime Tauron Arena, les Bleus ont lutté pendant cinquante minutes avant de se détacher enfin. "On ne peut pas être content de ce match. On s'en sort de manière honorable mais ce que l'on fait en première mi-temps n'est pas à la hauteur de nos attentes. On ne peut pas débuter avec si peu de rythme. En jouant ainsi, on laisse croire à l'équipe adverse qu'elle peut réussir l'exploit", explique le patron des Bleus, qui n'a pas pu économiser les titulaires comme il l'aurait souhaité.
Les remplaçants, mis à part Kentin Mahé, un ancien parmi les jeunes, n'ont pas non plus satisfait le coach. "Le rôle de ceux qui ne jouent pas, ce n'est pas de filmer les tribunes. Sinon, il vaut mieux leur payer une place à 30 euros et au moins on ne compte pas sur eux. Je vais remettre dès aujourd'hui quelques pendules à l'heure sur ce rôle-là", a-t-il prévenu.
La confrontation contre la Serbie doit donc servir à gommer les fautes, maladresses offensives et pertes de balle multipliées vendredi mais aussi à améliorer le fonctionnement entre les titulaires et les six nouveaux, appelés pour compenser les blessures en série (William Accambray, Jérôme Fernandez et Xavier Barachet entre autres).
- La Serbie en reconstruction -
"Quand on joue contre les Serbes, on sait que cela ne peut pas être facile. C'est le prototype d'équipe qui peut se transcender ou s'autodétruire", souligne Claude Onesta. Sans son meilleur buteur, Momir Ilic (blessé), et un autre joueur majeur, Marko Vujin (choix du coach), la sélection balkanique a bien failli gâcher la fête polonaise vendredi (défaite 29-28).
"Il ne nous a pas manqué grand-chose: une meilleure défense et ce penalty que l'on rate à la fin. On a quand même fait un bon match et on attend maintenant l'équipe de France", assure le gardien N.2 de la Serbie Slavisa Dukanovic qui évolue en club à Saint-Raphaël.
Kentin Mahé appelle à la vigilance: "Ce genre d'équipe a tendance à être performante lors des débuts de compétition. La Serbie possède beaucoup de qualités avec un gardien (titulaire), Darko Stanic, performant, une défense assez rude et Petar Nenadic (demi-centre) qui peut faire basculer un match à lui seul."
Capable du meilleur comme du pire, la Serbie est en pleine reconstruction. Elle n'a plus goûté aux joies d'un podium depuis la médaille d'argent conquise il y a quatre ans chez elle. Éliminée dès le premier tour lors du précédent Euro au Danemark où la France l'avait battue (31-28), elle n'était pas qualifiée pour le Mondial au Qatar l'an passé. Ce n'est pas le moment de la relancer.