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Au vu de la leçon infligée samedi à la Croatie, les handballeurs français ont de solides arguments pour conserver leur titre européen à Cracovie (Pologne), où ils joueront leur place pour les demi-finales mercredi (18h15) contre la Norvège.
La seule interrogation porte sur la capacité des cadres à enchaîner, eux qui ont été très sollicités et continueront de l'être jusqu'au bout en raison du manque d'expérience du banc de touche.
. Les cadres ont haussé leur niveau
Après la claque subie face à la Pologne (25-31) à l'issue du premier tour, les "tauliers" se sont remobilisés et ont haussé leur niveau.
Si la balade contre le Bélarus (34-23), marquée par un 9/9 de Nikola Karabatic, n'a pas prouvé grand-chose, la performance réalisée contre la Croatie (32-24) était elle bien plus riche en enseignements. Même renouvelée, la sélection balkanique pèse encore sur l'échiquier du handball. Mais elle a rarement été pulvérisée ainsi (16-10 à la mi-temps). Tous les cadres ont répondu présent, y compris Daniel Narcisse (4 buts, 5 passes décisives), plutôt discret jusque-là.
L'absence de Kentin Mahé (doigt), devenu un élément essentiel du jeu tricolore, ne s'est même pas ressentie, au point que le sélectionneur croate Zeljko Babic n'a pu que louer les qualités de l'équipe de France: "A ce moment précis, c'est la meilleure équipe du monde."
. Trois jours de repos qui tombent à pic
D'ici leur prochain match, les Bleus auront eu trois jours de récupération. Le risque de se "débrancher" de la compétition parait très réduit au vu de l'expérience des joueurs et du staff.
Ces journées arrivent au contraire à point nommé pour les titulaires mis à rude épreuve depuis le début du tournoi. Nikola Karabatic aura du temps soigner sa main gauche abîmée contre la Croatie. "On a eu peur. Finalement, il n'y a pas de fracture mais une très grosse contusion. Je pourrai jouer mercredi", a assuré le demi-centre du PSG dimanche lors d'une rencontre avec des supporteurs.
Ces journées de récupération permettront aussi à Kentin Mahé, touché à un doigt, de se requinquer davantage pour probablement reprendre sa place contre la Norvège.
. Les Français jamais fatigués?
Avec sept absents sur la base arrière, dont William Accambray, Xavier Barachet et Jérôme Fernandez, la France conserve une équipe-type de haut vol. Mais les remplaçants manquent d'expérience et n'apportent pas encore toutes les garanties nécessaires comme a pu le montrer la seconde période contre le Bélarus.
Le sélectionneur Claude Onesta s'appuie donc surtout sur dix joueurs (sur 17 emmenés en Pologne) en ne ménageant pas les piliers comme Thierry Omeyer, Nikola Karabatic ou encore Luc Abalo. Sauront-ils garder du jus jusqu'au bout, alors qu'ils ont déjà été beaucoup sollicités au PSG?
. La Norvège, une vieille connaissance
La sélection nordique est bien connue des Bleus, qui ont l'habitude de la rencontrer tous les ans lors de la Golden League. Avec une équipe remaniée, les Français s'était imposés de justesse (28-27) le 7 janvier à Rouen lors de cette compétition amicale. Deux mois plus tôt à Oslo, les Scandinaves avaient battu une équipe de France décimée (32-29). S'ils rééditent leur prestation de samedi, les Bleus auront toutes les cartes en main pour s'imposer.
Mais la Norvège, proche de vivre la première demi-finale de son histoire, semble plus solide que jamais cette année comme l'a montré sa victoire contre la Pologne (30-28) samedi. Le défi pourrait être encore plus relevé pour les Bleus si le pays hôte remporte ses deux derniers matches (Bélarus lundi, Croatie mercredi) et si la Norvège bat la Macédoine lundi. Un succès d'un seul but ne suffirait plus. Il leur faudrait aussi soigner le goal average pour accéder au dernier carré.