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Les handballeurs français sont au bord de l'élimination avant les demi-finales de l'Euro, après avoir concédé leur deuxième défaite du tournoi, mercredi à Cracovie, contre une surprenante équipe de Norvège (24-29).
Les champions en titre de tout (Euro, Mondial, JO), en manque cruel de dynamisme dans ce match, devront espérer une victoire de la Croatie contre la Pologne (match en cours) avec cinq à neuf buts d'écart pour accéder au dernier carré.
Un succès de quatre ou de dix buts de la sélection balkanique pourrait aussi qualifier les Bleus à condition que le nombre total de buts inscrits ne soit pas trop important.
Les Bleus étaient pourtant les grandissimes favoris de ce match contre la Norvège, une équipe certes en progrès mais qui n'avait encore jamais disputé de demi-finale dans une compétition majeure.
"Vu que sur les rencontres amicales, on les bat souvent, on n'a pas eu cette peur de perdre qui nous motive. Cela nous a porté préjudice", analyse Luc Abalo (4 buts), pas le moins bon tricolore dans ce match.
Les satisfactions auront été rares dans ce match: Daniel Narcisse (7 buts) voire Thierry Omeyer lors de la première mi-temps. Les pivots Cédric Sorhaindo et Luka Karabatic ont eux été transparents.
Après la défaite contre le pays hôte (25-31), les titulaires semblaient être montés en puissance en pulvérisant d'abord le Bélarus (34-23) et surtout la Croatie (32-24), nation phare du handball. Cela n'a été qu'illusion.
Les rotations limitées, liées à une avalanche d'absents sur la base arrière (Accambray, Barachet, Fernandez entre autres) n'auront pas permis aux Bleus de donner leur maximum. Et la machine s'est enrayée à force de s'appuyer sur les cadres à l'image de Nikola Karabatic qui, avec sa main gauche bandée, a été à des années-lumière de son meilleur niveau (3 buts sur 8 tirs).
"Je ne pouvais pas défendre. J'ai essayé d'attaquer. Ce n'était pas bon non plus", a souligné le demi-centre du PSG, revenu progressivement lors de la préparation d'une blessure aux adducteurs.
"On a manqué de dynamisme et d'enthousiasme. Mais ce n'est pas faute d'avoir voulu", a souligné le sélectionneur Claude Onesta.
Les Norvégiens, eux, ont joué à fond pendant soixante minutes et ont surtout eu le mérite d'y croire dès le début sans jamais se décourager, même quand Omeyer a multiplié les parades en début de match.
- Erevik en rempart -
Grâce au portier du PSG, 39 ans, et à l'autre vétéran Narcisse, âgé de 36 ans les Bleus ont vite creusé l'écart (7-3).
Les Norvégiens ont d'abord peiné en attaque à l'image de l'ancien Dunkerquois Espen Lie Hansen. Mais leur gardien Ole Erevik, qui joue à Aix, a fait son meilleur match de l'Euro (13 arrêts) après avoir eu beaucoup de difficultés.
Les Français sont resté muets pendant cinq minutes. Leurs adversaires, eux, marquaient cinq buts consécutifs pour prendre pour la première fois les commandes (7-8).
Heureusement pour les Bleus, Omeyer veillait et arrêtait même un pénalty de Magnus Jondal. Mais les Norvégiens ne se sont pas découragés, même lorsque leur maître à jouer, le jeune demi-centre Sander Sagosen (20 ans), promis à un bel avenir, a écopé d'une deuxième exclusion temporaire.
Ils reprenaient même l'avantage avant la pause (11-12) par l'efficace arrière droit Kent Tonnesen.
Les Norvégiens, qui croyaient de plus en plus à l'exploit, ont continué sur leur lancée en prenant d'emblée deux longueurs d'avance (11-13). Grâce notamment à Valentin Porte, les Français tenaient tant bien que mal, sans réussir à donner du dynamisme à cette rencontre.
Le capitaine norvégien Bjarte Myrhol enfonçait le clou (17-20) à l'approche du dernier quart d'heure.
Les rotations manquaient d'apport malgré le retour de blessure de Kentin Mahé. Et les Bleus allaient progressivement céder. L'écart montait jusqu'à +6 (22-28) grâce à Sagosen et la suite n'était que calvaire pour les Bleus.