Happy Birthday : |
© AFP/LOIC VENANCE
La joie de l'arrière Nedim Remili, buteur avec l'équipe de France de hand contre la Pologne à Nantes, le 19 janvier 2017
Après un tour préliminaire de chauffe, les choses sérieuses commencent pour les handballeurs français dans le froid lillois samedi (18h00) avec un match couperet contre l'Islande lors des huitièmes de finale du Mondial-2017 mais largement à leur portée.
Après un sans-faute prévisible (cinq victoires) et un seul adversaire coriace (la Norvège), les Bleus se sont envolés de Nantes pour un voyage plus risqué. Car la défaite sera désormais rédhibitoire au stade de football Pierre-Mauroy où plus de 27.000 personnes sont attendues, record à la clé pour un match du Mondial.
"Dorénavant, les compteurs sont remis à zéro. Et nous ne valons pas mieux que l'Islande", prévient l'entraîneur Didier Dinart, comparant cette phase éliminatoire à une "montagne".
Si les organisateurs ont prévu du chauffage pour éviter des températures alpines dans le stade (couvert en format hand), le prochain adversaire des Bleus n'a lui rien d'un sommet himalayen au vu de ses récents résultats. Il ressemble davantage à un volcan en sommeil.
L'équipe nordique n'a en effet remporté qu'un seul match - contre le modeste Angola - et a peiné pour arracher le nul contre la Macédoine (27-27) et son billet pour les huitièmes de finale.
Il semble loin le temps où elle se révélait lors des JO-2008. Les Bleus avaient alors eu le dernier mot en finale (28-23) pour décrocher la première de leurs deux médailles d'or olympiques. Entre ce duel à Pékin et celui à venir, les Français ont confirmé leur surnom - les "Experts" - en empilant six titres et une autre médaille, en argent, lors des Jeux de Rio en août.
Quid des Nordiques? Une médaille de bronze lors de l'Euro-2010 et puis c'est tout. Leurs meilleurs résultats depuis? Une cinquième place lors des JO-2012 et de l'Euro-2014. L'année passée a été maussade pour les insulaires avec une 13e place à l'Euro-2016, synonyme de non-qualification pour l'olympiade brésilienne.
- Sans Palmarsson -
En pleine reconstruction et orpheline de son maître à jouer Aron Palmarsson, blessé, l'Islande souffre. "Mais elle est encore là", souligne Guillaume Gille, binôme de Dinart sur le banc tricolore, qui connait trop "le fighting spirit" de cette petite nation (environ 323.000 habitants) pour ne pas se montrer prudent.
© AFP/Patrick HERTZOG
L'Islandais Olafur Andres Gudmundsson contre la Macédoine lors du du Mondial de hand, le 19 janvier 2017 à Metz
"Quelles que soient les déconvenues, les Islandais continuent de se bagarrer et trouvent des solutions. C'est ce qui en fait une nation dangereuse avec en plus un jeu très bien construit tactiquement", argumente l'ancien demi-centre tricolore, présent à Pékin en 2008.
Depuis, les deux équipes se sont croisées dix fois. Bilan des Français: 5 victoires, 3 nuls et 2 défaites. Battus lors du dernier duel (23-25), pour le compte de la Golden League (un tournoi amical) en novembre 2015, les Bleus ont toutefois remporté les deux matches couperets de cette période. "Mais cela a toujours été serré contre eux", fait valoir l'ailier gauche Michaël Guigou, en mentionnant le huitième de finale du Mondial-2013 (30-28).
- L'exploit des footballeurs -
A y regarder de plus près, l'Islande n'a pas été ridicule durant ce Mondial contre les meilleures nations de son groupe (B): l'Espagne (21-27) et la Slovénie (25-26).
Et dans les sports collectifs, ces Nordiques peuvent être étonnants. Les handballeurs ont ouvert la voie à des footballeurs qui ont surpris tout le monde lors de l'Euro-2016 par l'impressionnant clapping de leurs supporters mais surtout leur accession en quarts de finale (battus par la France), après avoir mis l'Angleterre à genoux.
Les héros se nommaient Kari Arnason, Ragnar Sigurdsson ou Kolbeinn Sigthorsson. Leurs collègues handballeurs, comme l'ailier expérimenté Gudjon Valur Sigurdsson, passé par le Barça, le demi-centre Arnor Atlason, passé lui par la France ou encore le gardien Björgvin Gustavsson, rêvent d'un exploit.
Les Français devraient pouvoir compter sur toutes leurs stars, à moins que les pépins de Guigou (cheville), apparus contre la Pologne, ne soient plus graves que prévu.
Programme des huitièmes de finale du Mondial-2017 messieurs de handball, organisé en France (en heure française, GMT+1):
Samedi
(16h00) Norvège - Macédoine (à Albertville)
(18h00) France - Islande (à Lille)
(20h45) Russie - Slovénie (à Paris)
(20h45) Brésil - Espagne (à Montpellier)
Dimanche
(16h00) Chili ou Belarus - Danemark (Albertville)
(16h00) Hongrie ou Belarus - Suède (Lille)
(18h00) Allemagne - Qatar (à Paris)
(20h45) Croatie - Egypte (à Montpellier)