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© AFP/LOIC VENANCE
Le Français Nikola Karabatic lors du match contre la Norvège, le 15 janvier 2017 à Nantes
Après le test réussi contre la Norvège, les handballeurs français veulent poursuivre leur sans-faute au Mondial-2017 par un succès face à la Russie, mardi (20h45) à Nantes, qui leur garantirait la première place de leur groupe et un chemin plus dégagé vers le dernier carré.
Les Bleus vont-il rester sur leur trente-et-un ? Ce nombre, c'est le tarif de buts administré à chacun de leurs adversaires depuis le début de la compétition: le Brésil (31-16), le Japon (31-19) et donc la Norvège (31-28).
C'est surtout cette force de frappe qui leur a permis de remporter ce dernier match contre les Nordiques, leurs plus sérieux concurrents du tour préliminaire. "On a livré un match plein. C'était un beau combat pendant une heure", a apprécié Didier Dinart, co-entraîneur des Bleus avec Guillaume Gille.
Avec cette revanche prise sur la Norvège, qui les avaient privés du dernier carré à l'Euro-2016, Nikola Karabatic et sa bande confirment leur supériorité dans le groupe A.
A deux journées de la fin de la phase de poules, ils sont déjà assurés de voir les huitièmes de finale grâce au succès de la Russie contre la Pologne (24-20) lundi soir.
Mais l'objectif est surtout de finir premier. Lors des huitièmes de finale, cela leur permettait d'affronter le quatrième du groupe B (Islande, Macédoine ou Tunisie) et d'éviter très certainement la Slovénie.
Pour les quarts, ce serait le troisième du groupe C ou le deuxième de la poule D, donc potentiellement la Hongrie, le Bélarus ou la Suède.
Avec une deuxième place, les Bleus pourraient en revanche recroiser la route du Danemark, qui les a dépossédés de leur titre olympique en finale à Rio en août, dès les quarts de finale.
L'enjeu est donc réel contre la Russie. Au regard de leurs résultats et de l'engouement dans les tribunes du Hall XXL, les Français seront les grandissimes favoris face à cette ex-grande nation du handball.
Depuis 1992, la sélection slave compte deux titres olympiques (1992, 2000) et mondiaux (1993, 1997) ainsi qu'un trophée européen (1996) et quatre autres médailles.
- La Russie sevrée de médaille depuis 13 ans -
Mais elle n'a plus atteint le dernier carré d'un tournoi majeur depuis 2004 et les Jeux d'Athènes (médaillée de bronze) où elle avait, d'ailleurs, écarté les Bleus lors des quarts. C'est son dernier succès face à la France, victorieuse de leurs sept derniers duels toutes compétitions confondues.
Lors de ce Mondial, la Russie a débuté par une victoire attendue contre le Japon (39-29). Elle a subi une défaite face à la Norvège (24-28) avant de se montrer plus convaincante face à la Pologne.
Guillaume Gille appelle à la vigilance. "C'est une équipe en plein renouveau avec un nouvel entraîneur (NDLR: Dimitri Torgovanov arrivé après le Mondial-2015). Certes, ses résultats sont en deçà de son palmarès ces dernières années. Mais si elle n'a plus fait de podium, elle n'a jamais été bien loin de faire basculer des matches", explique-t-il.
Face à la modeste équipe nippone, la bande de Timur Dibirov - ailier gauche vedette du Vardar Skopje - ne s'est détachée que dans les vingt dernières minutes. Contre la Norvège, elle a montré un meilleur visage, ne cédant que dans le "money time" et a tenu le choc face à la Pologne.
Outre Dibirov, les Bleus devront contenir une base arrière qui a encore de l'allure, avec Pavel Atman et Sergei Shelmenko.
Les gardiens (Vadim Bogdanov et Victor Kireev), eux, ne sont pas toujours un gage de sûreté. Du côté des pivots, cela manque de renouvellement: les expérimentés Mikhail Tchipourine - qui joue en France à Ivry - et Alexander Chernoivanov ont respectivement 36 et bientôt 38 ans.
Pour cette rencontre, Gille et Dinart espèrent pouvoir faire tourner et intégreront peut-être un 16e joueur: Dika Mem (19 ans) ou Yanis Lenne (20 ans).