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© AFP/Thomas SAMSON
Les joueurs de l'équipe de France en liesse après leur victoire sur la Slovénie en demi-finale du Mondial de hand à Paris, le 26 janvier 2017
Les handballeurs français ont maîtrisé la Slovénie (31-25) pour accéder à la finale de "leur" Mondial jeudi dans une chaude ambiance à Paris, où le rêve d'un nouveau sacre à domicile, seize ans après les "Costauds", est en passe de devenir réalité.
Les Bleus ne sont plus qu'à une marche d'un sixième titre planétaire et imiteront l'ancienne génération s'ils s'imposent dimanche (17h30) contre la Croatie ou la Norvège, opposées dans l'autre demie vendredi soir.
Les finales peuvent réserver des surprises, comme lors des Jeux de Rio contre le Danemark (26-28), mais la mission s'annonce moins compliquée que prévue avant le tournoi.
Car l'Allemagne, reine d'Europe, et les champions olympiques ont quitté le tournoi de façon précoce et aucun des deux autres membres du dernier carré ne représente un obstacle insurmontable.
Les Bleus ont battu la Norvège en phase de poule à Nantes (31-28). Et ils n'ont perdu qu'un seul de leurs cinq derniers duels à élimination directe face à la Croatie depuis les Jeux de Pékin en 2008, année de l'avènement des "Experts".
Fort de leur 8 titres glanés lors des onze dernières années, de leur savoir-faire dans les matches à enjeu, les Français ont les armes pour gravir la dernière marche qui les sépare de l'apothéose.
- Gérard supplante Omeyer -
Deux jours après l'ascension difficile du col suédois (33-30), Nikola Karabatic et ses partenaires ont mené de bout en bout contre une valeureuse équipe slovène qui n'a jamais abdiqué mais était moins bien armée.
© AFP/FRANCK FIFE
L'équipe de France de handball après sa victoire en demi-finale du Mondial contre la Slovénie, le 26 janvier 2017 à Paris
En première période, le bon travail de Vincent Gérard (homme du match) dans la cage, titularisé - pour la première fois - à la place de Thierry Omeyer, a pesé. Aux avant-postes, l'efficacité de Valentin Porte (4 buts en 20 minutes) et les contre-attaques bien négociées de Kentin Mahé ont fait le reste. L'écart aurait pu être plus conséquent si le Montpelliérain Jure Dolenec n'avait pas fait front (5 buts).
Quand les Slovènes sont revenus à deux longueurs (16-14), Karabatic et Daniel Narcisse ont remis de l'ordre et Nedim Remili (6 buts) a encore fait parler la poudre à neuf mètres pour assurer le succès français.
Une défaite aurait sonné comme une énorme occasion manquée tant ce match paraissait déséquilibré sur le papier. La "petite Suisse des Balkans" (2 millions d'habitants) ne s'est parée que d'une seule médaille, en argent, dans sa jeune histoire, lors de l'Euro-2004 sur son sol.
C'est d'ailleurs à cette occasion que la Slovénie avait obtenu sa seule victoire face aux Bleus dans une grande compétition. Mais les Français ont fait preuve de sérieux et tout s'est passé sans véritable accroc. Ils pouvaient s'adonner au "clapping" à l'islandaise devant les quelque 15.000 spectateurs de Bercy après le match.
- 500.000 spectateurs: pari gagné -
L'apothéose n'est désormais plus très loin... Un sacre à domicile aurait une saveur particulière, même pour les "tauliers" de cette équipe qui ont déjà tout gagné en plusieurs fois. Omeyer (40 ans) et Narcisse (37 ans) en savent quelque chose puisqu'ils ont vécu celui de 2001.
Karabatic, alors âgé de 16 ans, était devant sa télé, Luc Abalo (16 ans aussi) en tribunes et Michaël Guigou (19 ans), pas assez aguerri encore pour y prendre part.
Le coup de projecteur apporté au hand, relégué loin dans l'ombre du ballon rond et du rugby, n'en serait que plus puissant. Après le quart et cette demie, la finale dimanche peut potentiellement rassembler près de 10 millions de téléspectateurs (9,1 millions pour Qatar-France en 2015).
Dans les salles, le pari est déjà gagné, avec 500.000 spectateurs attirés dans les huit salles de la compétition, avant même les trois derniers matches vendredi, samedi et dimanche.