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Après leur belle victoire sur l'Espagne, les Françaises ne tomberont pas dans le piège du relâchement en quarts de finale du Mondial de handball face aux Pays-Bas, un adversaire moins coté mais en pleine ascension, mercredi (17h45) à Kolding (Danemark).
"Les anciennes ont eu un discours mobilisateur dès lundi soir. Dans le vestiaire, Allison Pineau a dit +très bien, on crie de joie trente secondes et on passe à la suite+. Je sais que des joueuses sont passées dans les couloirs de l'hôtel pour faire la police", a raconté le sélectionneur Alain Portes.
Les jeunes Néerlandaises n'ont pas les références des Espagnoles, vice-championnes d'Europe et médaillées de bronze olympique, mais elles sont pétries de talent et leur manque d'expérience est relatif car elles jouent déjà presque toutes en Ligue des champions dans de grands clubs européens (Györ en Hongrie, Baia Mare en Roumanie).
L'entraîneur français n'en doute pas, leur jeu "simple mais très bien récité, avec la vitesse de balle des Nordiques et de la puissance en plus" les conduira un jour ou l'autre sur les podiums internationaux. "Un peu plus tard si possible", glisse-t-il.
Les Pays-Bas sont sortis invaincus (4 victoires, 1 nul) d'un groupe moins relevé que celui de la France et ont confirmé leur forme en balayant la Serbie, vice-championne du monde en titre, 36 à 20, en huitièmes de finale, avec six buts de l'arrière Loïs Abbingh, leur meilleure buteuse, âgée de 23 ans.
En opposition complète avec le rythme lent choisi par les Espagnoles, les Néerlandaises vont tenter d'emballer la rencontre en multipliant les courses et les contre-attaques, un exercice dans lequel elles excellent grâce à leurs qualités physiques.
- Des victoires en 2013 et 2014 -
Les Bleues ne seront pas prises par surprise car elles ont rencontré, et battu, cette équipe lors des deux dernières compétitions internationales, 20-18 à l'Euro-2014 et 23-19 au Mondial-2013.
"A chaque fois il leur manquait une ou deux joueuses alors que là elles seront au complet; et en plus elles progressent. Il faudra rendre une copie presque parfaite", prévient Portes.
Le modèle à suivre est la seconde période contre l'Espagne. Amorphes pendant les 30 premières minutes, les Françaises se sont réveillées après la pause pour remonter un retard de quatre buts et s'imposer à la dernière seconde (22-21) grâce à un penalty d'Alexandra Lacrabère. La demi-centre Gnonsiane Niombla a été l'étincelle qui a mis le feu au match (8 buts).
"Le sentiment de révolte m'a fait plaisir. Il y a eu des prises d'initiatives individuelles courageuses. Mais il faut que la crispation dans les transmissions de balle que nous avons connue en première mi-temps soit un mauvais souvenir, sinon elles vont nous sauter dessus", dit Portes.
Les Françaises déménageront ensuite à Herning, à une centaine de kilomètres au nord de Kolding. En cas de victoire sur les Pays-Bas, la place en finale devrait se jouer contre la Russie, grande favorite de son quart face à la Pologne.