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Le Paris SG, mené tout le match par Veszprem, a miraculeusement décroché le nul (24-24) dimanche en quarts de finale aller de la Ligue des champions messieurs de handball, ce qui lui permet de continuer à espérer.
Le PSG devra cependant réussir un immense exploit dimanche prochain dans une Veszprem Arena imprenable depuis deux ans, pour atteindre enfin le Final Four à Cologne (30-31 mai).
Longtemps le club parisien, le plus riche d'Europe (14,76 millions d'euros), a pu mesurer ce qui le sépare encore des ténors du handball continental, que ce soit sur ou en dehors du terrain.
Dans le hangar surchauffé de la Halle Carpentier, le PSG n'a pu attirer guère plus de 3.000 supporteurs - une tribune étant même complètement fermée - pour ce choc l'opposant à l'une des meilleures équipes européennes.
Et sur le parquet, les Parisiens ont d'abord été dépassés par les Hongrois, qui les avait déjà éliminés en quarts de finale de la C1 l'an passé, après s'être imposés à Paris (28-26), puis sur les bords du Lac Balaton (31-26).
Mais les Parisiens ont montré beaucoup de caractère pour finir sur un 8-3 dans les 13 dernières minutes, qui remet la pression sur les Hongrois en vue du retour et rend tout possible.
On craignait que le PSG pêche sur le plan défensif comme un an plus tôt, mais c'est son attaque qui pendant près de 50 minutes est apparue anesthésiée, anéantie par l'impressionnante défense 5-1 des Hongrois.
Avec trois postes (arrière droit, pivot, ailier gauche) absolument inoffensifs, le PSG s'en est remis en première période aux seuls Daniel Narcisse - bien suppléé par William Accambray -, Luc Abalo et surtout un phénoménal Mikkel Hansen pour trouver le chemin des buts.
- L'enthousiasme d'Accambray -
L'arrière gauche danois a tenu la baraque quasiment à lui seul dans ces trente premières minutes (5 buts), quand ses camarades se montraient beaucoup trop imprécis en attaque pour gêner Veszprem.
Les Parisiens ont aussi buté sur le génial gardien hongrois Roland Mikler, qui a permis aux siens de très vite mener (5-2, 9e).
Les deux arrières de Veszprem, Momir Ilic, meilleur marqueur de la compétition, et Laszlo Nagy, loin d'être blessé comme on le disait, ont commencé à artiller de loin, malgré les efforts de Thierry Omeyer dans ses cages (9-7, 20e).
La défense du PSG a continué à donner plutôt satisfaction. Mais en attaque, les pertes de balle n'ont cessé de polluer le jeu des Parisiens, toujours à la limite du décrochage (10-12, 30e).
La tension est montée en début de seconde période, le public parisien jouant enfin son rôle à fond. Quelques parades d'Omeyer ont offert à ses coéquipiers les ballons pour revenir.
Mais les mauvais choix se sont accumulés, immédiatement sanctionnés de l'autre côté par l'ailier hongrois Gergö Ivancsik (16-13, 40e). Hansen (8 buts au final) a continué à entretenir l'espoir côté parisien (16-17, 42e).
Les Parisiens ont toutefois alors connu un bref mais très coûteux passage à vide de cinq minutes (16-21, 47e). Après ce moment difficile, l'enthousiasme d'Accambray les a tirés d'embarras.
L'arrière de l'équipe de France a marqué quatre de ses cinq buts dans les 12 dernières minutes et le PSG est revenu (23-24, 29e). Les Hongrois ont ensuite mal négocié leur dernier ballon, permettant à Abalo, dans un angle très fermé, d'égaliser à la dernière seconde.