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Les handballeurs français, champions en titre de "tout", ont fait voler en éclat la Serbie (36-26) lors leur deuxième match de l'Euro à Cracovie (Pologne) au cours d'une soirée marquée par l'apport précieux des remplaçants.
Aligné à la place de Daniel Narcisse, Olivier Nyokas a terminé meilleur buteur de la rencontre, avec huit réalisations, pour son baptême du feu dans une grande compétition.
Il a presque imité son frère jumeau Kévynn, blessé, qui en avait passé neuf à la Russie pour sa grande première, il y a deux ans au Danemark. Le sélectionneur Claude Onesta a souligné la "très bonne rentrée" de l'athlétique joueur de Balingen (Allemagne). Mais il n'est pas le seul, dans les rang de la relève, à s'être illustré.
Il y a aussi eu "une bonne rentrée de Vincent Gérard", au relais de Thierry Omeyer, moins fringant (20% d'arrêts) dans la cage française que lors du match inaugural contre la Macédoine (30-23).
Le coach des Bleus - qui jouaient en blanc - a aussi assisté "à un beau moment défensif" avec le jeune pivot Ludovic Fabregas (19 ans), rentré en fin de première mi-temps pour suppléer Luka Karabatic qui venait d'écoper d'une deuxième exclusion temporaire.
"Ce qui est bien aujourd'hui, c'est d'avoir pu solliciter de manière majeure certains remplaçants. On les amène peu à peu dans l'aventure. Les autres vont leur faire confiance. C'est un groupe qui s'élargit et qui gagne en confiance", apprécie Onesta, qui avait tancé les nouveaux la veille, leur reprochant d'être trop "spectateurs" de l'événement.
- Faire carton plein contre la Pologne -
L'alchimie entre les jeunes et les cadres permet à la France de se rassurer tout se qualifiant pour le deuxième tour. Elle est maintenant certaine de le démarrer avec au moins deux points, peut-être quatre si elle bat la sélection hôte mardi (20h30) lors d'une soirée qui promet d'être bouillante.
Luka Karabatic s'attend à une ambiance "très, très difficile". Mais si les Bleus élèvent encore leur niveau et font preuve de rigueur défensive, dès la première mi-temps, le match devrait être à leur portée. Ils ont déjà retrouvé la constance en attaque qui manquait lors de leur entrée en piste laborieuse contre la Macédoine.
La Serbie ne leur a posé des problèmes que pendant vingt-cinq minutes. Zarko Sesum, le demi-centre "shooteur" adverse a profité d'un "jour sans" de Thierry Omeyer pour cumuler les buts (5 à la mi-temps, 7 au total).
Grâce à sa puissance, son équipe n'avait que trois longueurs de retard à la mi-temps (19-16). Mais ensuite, la France a passé la vitesse supérieure. Et les gardiens serbes Darko Stanic et Slavisa Dukanovic n'ont été que l'ombre d'eux-mêmes (moins de 15% d'arrêts chacun).
- Le réveil de Nikola Karabatic -
La Serbie a alors sombré, à l'image de son déclin depuis 2012, année de la médaille d'argent conquise à domicile. Battue sur le fil par la Pologne (29-28) vendredi, elle est au bord d'une deuxième élimination consécutive à l'Euro, après avoir manqué le Mondial l'an passé.
En seconde période, le score a rapidement enflé au gré des infériorités numériques serbes. Kentin Mahé a apporté sa pierre à l'édifice tout comme Gérard. La défense française a pris progressivement le pas sur la Serbie, qui n'allait plus marquer de buts durant près de huit minutes. Nikola Karabatic, pas à son avantage contre la Macédoine, s'est réveillé en inscrivant trois buts d'affilée (28-21) qui mettaient les siens sur la voie du succès.
Avec une telle avance, Claude Onesta a pu faire tourner et le jeune Théo Derot (2 buts), dont c'était le premier match dans une grande compétition, a participé au festival offensif.