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© AFP/JAVIER SORIANO
La Française Allison Pineau arme son tir face à la gardienne néerlandaise en demies du tournoi olympique à Rio, le 18 août 2016
Après un cru 2015-2016 marqué par la disparition de deux clubs, la Ligue féminine de handball cherche à rebondir lors de la saison qui s'ouvre samedi en surfant sur la vague positive générée par la médaille d'argent olympique des Bleues.
L'épopée historique d'Allison Pineau, Alexandra Lacrabère et consorts à Rio suscite des espoirs dans un championnat en quête de notoriété et de ressources économiques.
Mios-Biganos-Bègles et Nîmes ont successivement dû déposer le bilan en cours de saison passée. Dijon, un temps menacé de rétrogradation en raison aussi d'un problème de finance, a lui réussi à sauver sa peau.
Ces péripéties ont reporté d'une saison le passage à douze clubs dans l'élite. Il y en aura finalement onze, contre dix au départ il y a un an, dont trois nouveaux: Celles-sur-Belle, Chambray, et Brest reconstruit sur les cendres de l'Arvor, victime d'une liquidation judiciaire en 2012, année de son doublé Championnat-Coupe de la Ligue.
Le trio a été encadré par un dispositif d'aide intitulé VAP (Voie d'accession au professionnalisme), sésame pour accéder à l'élite. Ce statut permet de bénéficier d'un accompagnement de la Fédération (FFHB) notamment aux niveaux comptable et juridique, et implique de respecter un cahier des charges.
"Il y a eu beaucoup plus de sérieux autour de la qualification des clubs avec une limitation de la masse salariale en fonction de ce qu'ils peuvent faire ou non. Les choses se font maintenant plus en amont. Les clubs ont davantage de temps pour se structurer", commente l'entraîneur Emmanuel Mayonnade, qui a connu le drame de Mios-Biganos-Bègles avant de rebondir à Metz avec un titre de champion de France.
- Six "Bleues" vers l'étranger -
Il y a néanmoins "un problème de visibilité", poursuit-il. "Ce n'est pas évident de trouver des partenaires publics et encore moins des partenaires privés. J'espère que cette belle médaille française permettra d'éclairer davantage la Ligue féminine", ajoute le coach lorrain, qui estime que le championnat n'a pas perdu en qualité malgré le départ de six médaillées olympiques (Lacrabère, Bulleux, Houette, Nze Minko, Niombla, Ayglon) à l'étranger.
Car Pineau, l'une des "taulières" des Bleues, est revenue dans l'Hexagone, à Brest, vainqueur de la Coupe de France 2016 et qui figure parmi les favoris. Issy-Paris a attiré l'arrière néerlandaise Lois Abbingh ainsi que la gardienne norvégienne Silje Solberg. Metz a su lui conserver la gardienne des Bleues Laura Glauser et recruter la pivot Béatrice Edwige.
Derrière le trio Metz/Brest/Issy-Paris, le champion 2015 Fleury-les-Aubrais, dont l'effectif a été presque entièrement chamboulé, semble moins bien outillé et fait figure d'outsider, comme Nantes ou encore Toulon.