Happy Birthday : |
© AFP/Philippe HUGUEN
Les Experts saluent le public à l'issue de leur victoire sur l'Islande au Mondial de hand, le 21 janvier 2017 à Villeneuve-d'Ascq
Frileux en première mi-temps, les handballeurs français se sont réchauffés sous les vivats d'un public record pour éteindre les espoirs de l'Islande (31-25) et accéder aux quarts de finale de "leur" Mondial, samedi au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq.
Après leurs cinq victoires en phase de poules, les tenants du titre auront négocié tant bien que mal ce premier match couperet, pour poursuivre l'aventure. Prochaine étape: accéder au dernier carré mardi (19h00). L'identité de leur futur adversaire, à savoir le Bélarus ou - plus probable - la Suède sera connue dimanche en fin d'après-midi.
Le volcan islandais menaçait de se réveiller mais les Bleus, en quête d'un sixième trophée planétaire, ont su retrouver leurs fondamentaux pour le remettre en sommeil en seconde période et faire vibrer de plaisir le public XXXL du stade de foot du Losc.
Convertie en Arena, l'enceinte a rassemblé plus de 28.000 spectateurs, du jamais vu dans l'histoire du Mondial. Le précédent record de fréquentation datait de 1999. Au Caire, la Suède avait battu la Russie (25-24) devant environ 25.000 spectateurs.
La communion entre la troupe de Nikola Karabatic (4/9 aux tirs) et cette marée de supporters après la rencontre était belle à voir, malgré le froid qui régnait dans la salle.
Toutefois, ce soutien majuscule a d'abord crispé les Bleus. "Jouer dans un stade de foot, c'est un rêve", a souligné Nedim Remili (5 buts). Mais "c'était le premier match des phases finales, il faisait froid et il y avait peut-être la pression des 28.000 personnes", a ajouté le jeune (21 ans) arrière droit du Paris SG, d'abord en difficulté comme la plupart de ses partenaires.
L'Islande ne représentait pourtant pas une grande menace. Orpheline de son stratège Aron Palmarsson, blessé à une hanche, elle n'avait remporté qu'un match de poule, face à la modeste sélection angolaise. Son niveau semblait alors bien loin de celui des Jeux de Pékin (2008) et de sa première - et seule - finale dans une grande compétition... face à des Français intraitables (28-23).
- Guigou tient bon -
© AFP/Philippe HUGUEN
L'ailier français Michael Guigou contre l'Islande en 8e de finale du Mondial de hand à Villeneuve-d'Ascq, lez 21 janvier 2017
Mais c'était oublier que la sélection nordique avait pris l'habitude, ces dernières années, "de ne pas faciliter la tâche des Français", comme l'a souligné le coach Didier Dinart.
L'ancien défenseur a dû prendre un temps mort au bout de onze minutes (4-7) pour "secouer" ses joueurs. Seul Michaël Guigou, auteur de 3 buts en première période, semblait à son maximum. C'est d'ailleurs lui qui remettait à flot son équipe (9-8) sur contre-attaque, bien servi par Karabatic.
Mais la France n'était toujours pas sereine. Il y avait du déchet dans le jeu. Après la passe ratée d'Adrien Dipanda en début de match, Remili tirait deux mètres au dessus de la cage adverse, Ludovic Fabregas manquait un duel avec le gardien et Cédric Sorhaindo perdait un ballon au pivot.
- Fabregas homme du match -
Thierry Omeyer n'était pas dans son assiette non plus avec seulement 5 arrêts à 29% de réussite (11 au total) et l'avantage français était minime à la pause (14-13). "Mais c'était important d'être devant, même d'un seul but", relevait l'indéboulonnable portier tricolore.
Les Français prenaient définitivement l'ascendant grâce à un départ canon (5 buts à 1) au retour des vestiaires (19-14).
Le jeune Fabregas (5 buts) - élu homme du match pour la deuxième fois dans cette compétition - redevenait impeccable au pivot.
© AFP/Philippe HUGUEN
Le demi-centre de l'équipe de France Nikola Karabatic arme un tir contre l'Islande au Mondial, le 21 janvier 2017 à Villeneuve-d'Ascq
L'écart gonflait grâce à Guigou (23-16). Mais les Islandais tentaient le tout pour le tout en jouant à sept (joueurs de champ) contre six. L'imposant arrière droit Runar Karason (7 buts) maintenait le suspense (25-22) à moins de dix minutes de la fin.
Mais trois buts de Daniel Narcisse dans le "money time" scellaient le succès des Bleus qui saluaient pendant de longues minutes un public en transe après le coup de sifflet.