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Les handballeurs français joueront un match couperet contre la Norvège, une équipe en grands progrès, qu'ils devront battre pour accéder au dernier carré de l'Euro, mercredi (18h15) à Cracovie (Pologne).
En quelques heures, la tension est redescendue d'un cran pour les Bleus. Ils ne sont pas passés loin de devoir relever un défi plus périlleux: gagner d'au moins cinq buts pour voir les demi-finales.
Le match nul (31-31) surprenant de la Norvège face à la Macédoine lundi soir leur a facilité la tâche. "J'ai fait un gros câlin à l'ailier macédonien (Goce Georgievski) qui joue avec moi à Toulouse en lui disant: +Merci les gars+", sourit l'arrière droit Valentin Porte.
"Maintenant, nous ne sommes pas qualifiés. Cela nous a juste enlevé cette pression de cinq buts. On a pu ranger les calculatrices. Mais il va falloir remettre le bleu de chauffe", relativise-t-il.
"Ce sera un vrai quart de finale contre les Norvégiens. A +5, ils avaient une forme de marge. Là, ils deviennent un peu plus outsiders qu'ils ne l'étaient et ont un peu reculé. Mais l'important pour nous sera de réussir à avancer", affirme le sélectionneur Claude Onesta, qui a l'avantage de bien connaître son futur adversaire.
Tous les ans, Français et Norvégiens s'affrontent lors de la Golden League, une compétition amicale en trois étapes co-organisée par les deux fédérations et celle du Danemark. Question niveau, la Norvège est la moins cotée des trois équipes. Alors que les filles ont remporté une onzième médaille d'or, lors du dernier Championnat du monde, en décembre, les garçons n'ont encore jamais disputé la moindre demi-finale.
Mais, à force de se mesurer aux meilleurs lors de la Golden League, la sélection nordique a avancé et montré de réels progrès cette saison, grâce à des joueurs transfigurés comme l'ancien arrière gauche de Dunkerque Espen Lie Hansen ou le jeune demi-centre Sander Sagosen, présenté à 20 ans comme un futur crack.
"Le potentiel de la Norvège n'a jamais été aussi énorme. Elle a les moyens d'évoluer à un très haut niveau lors des prochaines années", souligne Daniel Hoglund, commentateur pour la chaîne de télévision TV3.
- La Norvège en confiance -
La Norvège avait battu la France (32-29), certes décimée par les forfaits (les frères Karabatic notamment), en novembre à Oslo et lui a donné du fil à retordre avant de s'incliner (26-27), en janvier à Rouen, juste avant l'Euro.
En Pologne, elle a dominé la Croatie au premier tour, avant de créer la surprise contre le pays hôte (30-28) dans le chaudron de la Tauron Arena, pleine à ras bord, où les Bleus s'étaient noyés (25-31).
Elle a aussi perdu contre l'Islande (25-26), lors de son match inaugural, ce qui montre, avec le nul contre la Macédoine, que ses joueurs manquent encore de constance.
"On peut considérer que son parcours est un peu chaotique. Mais cette équipe présente beaucoup plus de qualité que par le passé. Elle a su enchaîner des performances, donc de la confiance, même si cette confiance lui a joué des mauvais tours hier (lundi). Elle n'aura rien à perdre contre nous", explique Claude Onesta.
- Mahé requinqué -
Les Norvégiens n'auront besoin que d'un match nul pour se qualifier. "Ce serait un miracle d'obtenir ce résultat contre la meilleure équipe du monde", souligne Daniel Hoglund.
Cela dépendra de la forme des "tauliers" français, en particulier de Nikola Karabatic, gêné à la main gauche, qui auront bénéficié de trois jours de récupération depuis le tour de force réalisé contre la Croatie (32-24) samedi.
Ce temps de repos, agrémenté d'une visite du magnifique centre-ville de Cracovie lundi, auront au moins permis de faire souffler la star français et de requinquer Kentin Mahé. "La question portera ... sur leur degré de rentabilité et d'efficacité", conclut Claude Onesta.