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Deux jours après la gifle polonaise, la France, portée par Nikola Karabatic, s'est vengée en corrigeant la faible sélection du Bélarus (34-23) lors de son premier match du tour principal de l'Euro de handball, jeudi à Cracovie (Pologne).
Ce troisième succès du tournoi, lors d'une rencontre aux allures d'entraînement, permet aux Bleus de garder leur destin entre les mains sur la route des demi-finales.
Des victoires lors de leurs deux autres duels de la deuxième phase, samedi (18h15) contre la Croatie, intraitable avec la Macédoine (34-24) dans la soirée, et face à la Norvège mercredi (même heure), leur assureraient de rallier le dernier carré.
Cela devrait être plus compliqué que contre la modeste équipe du Bélarus, jamais en mesure d'inquiéter les Bleus, qui ont su néanmoins réagir au surlendemain de leur lourde défaite contre le pays hôte (25-31).
Déjà battue lors de l'Euro-2014 (tour principal) par la France (39-30), l'équipe slave semblait mieux armée cette année avec, notamment, une base arrière renforcée. Mais elle a rapidement été en manque d'arguments et a semblé payer les efforts fournis lors du premier tour, notamment pour battre l'Islande dans un match record (39-38).
La victoire française s'est dessinée dès la première mi-temps achevée sur le score de 20-5 (plus grand écart dans l'histoire de l'Euro), avec une attaque bélarusse réduite au silence pendant quatorze minutes et un 9/9 de Nikola Karabatic, désigné "homme du match".
En difficulté depuis le début du tournoi, la star tricolore a montré qu'il fallait compter sur lui. En 30 minutes, il a inscrit plus de buts que lors des trois premiers matches (7 sur 22 tirs).
- Les tauliers se font plaisir -
Dans son sillage, les autres tauliers, comme Thierry Omeyer (67% d'arrêts en première période!) et Daniel Narcisse (4 buts) se sont aussi fait plaisir pour oublier le cauchemar vécu contre la Pologne.
La défense française a surtout retrouvé sa solidité. Le dispositif étagé, avec Kentin Mahé avancé pour gêner les tireurs adverses, a fonctionné d'emblée face à la bande de Siarhei Rutenka. Le meilleur marqueur du tournoi (25 buts) et ex-partenaire de Cédric Sorhaindo et Nikola Karabatic au FC Barcelone, n'a été que l'ombre de lui-même (0/2).
Devant cette démonstration, Claude Onesta en a profité pour relancer le jeune arrière droit Nedim Remili qui s'est employé pas toujours avec réussite (5/10 aux tirs) .
"Il fallait prendre tout de suite les Bélarusses à la gorge et ne pas les laisser espérer. C'est une équipe qui joue bien quand on lui laisse des espoirs. Mais ce soir, elle s'est tout simplement pris un orage sur la tête. Elle n'a jamais vu le jour", analyse l'arrière gauche Théo Derot (5 buts), qui faisait partie de l'équipe bis aligné en seconde période.
Le niveau s'est alors équilibré. Sans être vraiment convaincants, les remplaçants, ont maintenu un confortable écart. Vincent Gérard, la doublure d'Omeyer, a notamment effectué quelques parades, lui qui a été peu utilisé jusque-là. Et Benoit Kounkoud, le benjamin des Bleus (18 ans), en a profité pour marquer ses trois premiers buts du tournoi.
"Les jeunes ont beaucoup de qualité mais peu de repères collectifs. On avait un +grand frère+ (Daniel Narcisse) qui a essayé de mettre un peu d'ordre dans la couvée. Mais, c'était sympa et tout le monde a pu, en plus, participer", a apprécié Onesta.
Quel enseignement tirer de cette partie vite pliée si ce n'est que Mahé s'est légèrement blessé à un doigt? "Il faut surtout noter la réaction des joueurs et la volonté collective de retrouver du dynamisme et de l'efficacité ensemble, souligne Onesta. Certains comme Niko (Karabatic) ont remis les pendules à l'heure en disant: +On peut compter sur moi+. On n'en doutait pas vraiment."
Le duel samedi contre la Croatie sera une autre histoire.