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Michaël Guigou, qui a prolongé mercredi jusqu'en 2021 avec Montpellier, n'aura donc connu qu'un seul club dans sa carrière: une fidélité que l'ailier gauche juge "rare", et dont il est "très fier".
Arrivé dans l'Hérault en 1999, l'international (212 sélections), âgé de 33 ans, entamera également au sein du club une reconversion avant la fin de son contrat.
Q: C'est rare de passer toute sa vie dans un seul club...
R: "C'est rare mais j'en suis très fier. Je ne regrette pas du tout de ne pas avoir connu autre chose. J'aurais aimé bien sûr goûter à la Bundesliga ou jouer dans une équipe qui vise le titre en Ligue des champions. J'aurais pu. Mais aujourd'hui le plaisir que je prends sur le terrain avec l'équipe de France et Montpellier me comble. Cela a failli coincer à Montpellier parce que c'est très compliqué de faire coïncider les ambitions du club, ses moyens financiers et les ambitions du joueur. La première raison (de ma prolongation, ndlr) est sportive. Montpellier ne fait bien sûr pas partie des favoris en Ligue des champions (...) mais elle a malgré tout de la qualité et un fort potentiel. Nos jeunes progressent. L'équipe est en train de se reconstruire. Le fait d'avoir une reconversion a été un argument important, car je suis plus proche de la fin que du début de ma carrière."
Q: Le Mondial organisé janvier 2017 en France sera-t-il votre dernière compétition avec les Bleus?
R: "Il y a plusieurs mois, c'était l'objectif. Mais plus je m'en approche et moins cela reste définitif. Ce n'est que dans un an. Serai-je fini à ce moment-là? Je ne crois pas. Il y aura d'autres compétitions avant le Mondial (Euro-2016, JO-2016). Aujourd'hui je n'ai pas envie de me fixer ça comme limite. On verra bien."
Q: Claude Onesta s'interroge sur le fait de sélectionner tous ses cadres pour l'Euro (15-31 janvier en Pologne) en raison des JO où la France est déjà qualifiée. Qu'en pensez-vous?
R: "Je suis surtout ouvert à ce que l'on en parle tous ensemble. Personnellement, je n'ai pas forcément envie de le rater ou de voir d'autres personnes jouer à ma place. Cela a été souvent des compétitions où l'équipe de France a échoué mais pour mieux réussir ensuite aux Jeux. On s'appuie beaucoup sur ce genre de compétition. Est-ce qu'elle peut laisser des traces physiquement? Ce qui en laisse le plus aujourd'hui, je pense, ce sont surtout les matches tous les trois jours entre le Championnat et la Ligue des champions."
Q: Jérôme Fernandez ne fait plus partie des plans du sélectionneur. C'est dommage?
R: "Je l'ai eu au téléphone par rapport à cela et lui ai dit des choses qui resteront entre nous. Je suis surtout triste que cela se passe comme ça pour lui."
Propos recueillis par Ludovic LUPPINO