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© AFP/FRANCK FIFE
Les Norvégiens en liesse après leur victoire sur la Croatie en demi-finale de Mondial du hand à Paris-Bercy, le 27 janvier 2017
Gare à la tornade nordique ! Pour décrocher une sixième étoile lors de "leur" Mondial, les handballeurs français devront venir à bout de la Norvège, qualifiée pour sa première finale au terme d'un match insensé contre la Croatie (28-25 a.p.), vendredi à Paris.
Tenants du titre, hôtes de la compétition et déjà vainqueurs des Scandinaves au tour préliminaire (31-28), les Bleus seront les grandissimes favoris de cet épilogue organisé à Bercy.
C'est dans la mythique salle de la capitale que les "Costauds", emmenés par Jackson Richardson, s'étaient parés de la couronne mondiale en 2001. Les deux derniers rescapés de cette épopée, Daniel Narcisse (37 ans) et Thierry Omeyer (40 ans), ne sont plus très loin de revivre ces réjouissances à domicile.
Mais pour faire vibrer les 15.700 spectateurs du nouveau POPB (AccorHotels Arena), il faudra réussir à battre la même équipe une deuxième fois, un défi jamais évident. D'autant que les Français avaient dû batailler ferme pour contenir la fougue du prodige Sander Sagosen (4 buts contre la Croatie), futur demi-centre du PSG, et de ses partenaires (31-28).
Mais la fatigue risque d'avoir son importance. Les Français auront eu deux jours pour récupérer avant la finale.
Les Norvégiens, un seul, et ont déjà dépensé beaucoup d'énergie pour venir à bout de la Croatie, championne du monde 2003.
Grâce à leur gardien Torbjorn Bergerud, auteur de 16 arrêts dont un à la fin du temps réglementaire (22-22) sur un penalty de l'ailier droit Zlatko Horvat, ils ont néanmoins réalisé le plus beau coup de leur histoire.
- Parcours déroutant -
Car dans ce pays où les handballeuses sont reines, les garçons n'avaient encore jamais remporté de médaille. Si l'équipe masculine est en plein essor, son parcours jusqu'en finale aura été des plus déroutants.
© AFP/Antonin THUILLIER
La rage du gardien norvégien Torbjorn Bergerud après avoir stoppé le penalty de la Croatie, forçant la prolongation, le 27 janvier 2017 à Paris
Sans une invitation (wild card) de la Fédération internationale (IHF), elle n'aurait pas dû participer à ce 25e Championnat du monde. Ses progrès constatés lors de l'Euro-2016 ont pesé dans le choix de l'IHF. En Pologne, les hommes de Christian Berge avaient atteint pour la première fois les demi-finales d'un tournoi, en battant au passage la France (29-24).
Mais ils avaient terminé à la plus mauvaise place (4e). Non-qualifiés pour les Jeux de Rio, ils se sont bien rattrapés depuis grâce à un jeu spectaculaire et rapide.
Mêmes entamés physiquement, les Norvégiens tenteront très certainement le tout pour le tout en misant sur des atouts comme Bergerud, Sagosen, le remarquable finisseur Kristian Bjornsen (5 buts) ou l'expérimenté pivot Bjarte Myrhol, décisif en fin de partie face à la Croatie.
Mais il leur faudra renverser des montagnes pour empêcher les Français de soulever un onzième trophée. L'expérience des Bleus risque de peser lourd dans la balance sans parler du soutien du public.