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Les handballeurs français ont entamé la campagne de défense de leur couronne européenne avec une laborieuse victoire contre la Macédoine (30-23), vendredi à Cracovie, où ils ont heureusement pu compter sur leur défense, animée par l'inamovible Thierry Omeyer.
L'expérimenté gardien du PSG (39 ans) a tenu à flot son équipe en multipliant les arrêts - 16/39 dont 50% en première mi-temps - dans une rencontre où les autres piliers de la sélection ont commis un nombre inhabituel de pertes de balles, de fautes et de tirs ratés à commencer par Nikola Karabatic (2/7).
La principale satisfaction restera d'avoir encaissé peu de buts dans cette rencontre où les choses se sont décantées dans les dix dernières minutes.
"Cela s'est joué sur quelques détails. Le résultat final ne reflète pas forcément la physionomie du match car la Macédoine a très bien joué", analyse Cédric Sorhaindo, précieux en défense et meilleur marqueur de son équipe (6 buts).
La France a généralement besoin de temps avant d'atteindre sa vitesse de croisière. Cela s'est vérifié dans la magnifique Tauron Arena et son public clairsemé dont une poignée de supporters français.
"C'est un match assez classique de début de championnat d'Europe contre une équipe expérimentée avec des joueurs de qualité, souligne le sélectionneur Claude Onesta. Eux ont tout donné. Nous, nous nous sommes peut-être dit que la route était encore longue et qu'il fallait en garder un peu."
Malgré sept absents sur la base arrière (dont William Accambray, Xavier Barachet et Jérôme Fernandez), la France disposait toujours d'une équipe-type de très haut niveau, la même que lors du sacre européen au Danemark il y a deux ans.
Mais la Macédoine, jamais mieux classée que cinquième (2012), a eu à c?ur de montrer qu'elle valait plus que l'impression laissée lors de son dernier duel avec la France, lors des qualifications début mai à Toulouse (35-24).
Elle a longtemps entretenu le suspense. Et le scénario de Skopje, où la France avait lutté pour gagner (27-25) - également lors des éliminatoires - a rapidement refait surface.
Deux pertes de balle de Nikola Karabatic et des ratés en attaque (Daniel Narcisse, Luc Abalo) ont permis à la sélection balkanique de prendre deux longueurs d'avance. Leur star Kiril Lazarov, meilleur buteur du Mondial-2009 et de l'Euro-2012, était à la conclusion d'un superbe kung-fu (6-8).
- Abalo: "Le ballon pesait lourd" -
La défense a toutefois su contenir l'arrière droit barcelonais (9/17 aux tirs). Narcisse et Nikola Karabatic ont eu l'occasion de creuser l'écart (à 11-9) avant d'échouer devant l'ancien gardien de Créteil Borko Ristovski.
"On a du mal à se lâcher. Dans ces cas-là, on a l'impression que le ballon pèse un peu plus lourd", souligne Abalo qui s'est, à l'image de son équipe, libéré en seconde mi-temps (3 buts).
La bande à Lazarov, limitée dans ses rotations, a fini par craquer dans le "money time" en encaissant cinq buts d'affilée (27-22) sous la pression de Sorhaindo ou encore Valentin Porte (5 buts).
Les Bleus devront hausser leur niveau pour remporter leurs deux prochains matches, contre la Serbie dimanche puis la Pologne mardi afin d'entamer la deuxième phase avec le maximum de points (4).
Car, malgré les nombreux forfaits et les Jeux de Rio - pour lesquels ils sont déjà qualifiés - dans un coin de leur tête, ils espèrent bien conquérir un quatrième titre européen et ainsi égaler le record de la Suède.