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© AFP/Ben Stansall
Les derniers jeux Olympiques d'été français remontent maintenant à 1924, soit il y a près de 90 ans
Recalée pour les JO-2012, la France a relancé son appareil diplomatico-sportif et les grandes manoeuvres ont commencé autour du président François Hollande avec en toile de fond la question d'une nouvelle candidature parisienne pour 2024 voire 2028.
Les derniers jeux Olympiques d'été français remontent maintenant à 1924, soit il y a près de 90 ans, une éternité. En 2024, ce serait donc le centenaire des derniers JO parisiens.
La session intensive a débuté mi-novembre, avec un déjeuner du chef de l'Etat en compagnie des trois membres français du Comité international olympique (CIO), Jean-Claude Killy, Guy Drut et Tony Estanguet.
Elle s'est poursuivie lundi avec la réception à l'Elysée de la ministre des Sports Valérie Fourneyron, accompagnée des présidents du comité national olympique (CNOSF) Denis Masseglia et du comité français du sport international (CFSI) Bernard Lapasset. Elle se conclura samedi avec la visite à Paris du président du CIO fraîchement élu, Thomas Bach.
"Les grandes manoeuvres ont commencé", assure un président de fédération olympique partisan, comme nombre de ses collègues, "d'y aller pour 2024".
"Même si officiellement il faut attendre l'après-municipales pour se déclarer et l'adhésion du (ou de la) nouveau maire de Paris, il est évident que le soutien de l'Etat est un prérequis à toute candidature", ajoute-t-il.
Echecs de Paris puis Annecy
Officiellement toujours, les consultations du président, comme celle que devait tenir jeudi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avec Denis Masseglia et Valérie Fourneyron, n'ont pour seul objet, pour le duo de l'exécutif, que de valider la stratégie diplomatico-sportive mise sur pied depuis son arrivée aux affaires en 2012.
Pilotée par le CFSI de Lapasset, elle inclut en prime aujourd'hui un ambassadeur du sport, Jean Levy, nommé par le Quai d'Orsay, et un délégué interministériel aux grands événements sportifs (Diges), pour conjurer la supposée mauvaise image de la France.
Mais la France accueille déjà nombre de grands événements sportifs. En quoi cette stratégie apporte-t-elle de la plus value si ce n'est pour préparer une candidature olympique", notait Guy Drut, partisan lui aussi "d'y aller", après sa rencontre avec le président de la République, il y a deux semaines.
Les échecs cuisants de Paris-2012 puis d'Annecy-2018 pour les JO d'hiver ont compliqué les choses. Il faut digérer et analyser les échecs et surtout étudier la faisabilité d'un projet pour 2024 ou 2028. Un rôle qui revient à Bernard Lapasset, parfois irrité par l'impatience de ses collègues.
Le Grand Paris plutôt que Paris ?
De fait, ils sont nombreux au CNOSF à vouloir se déclarer sans attendre, à l'image de son vice-président, Jean-Luc Rougé, patron de la fédération française de judo: "Il ne faut pas être otage des politiques dans le cadre des municipales", croit-il. "Il faut lancer un projet, choisir un site, acheter des terrains avant que tous les endroits libres à proximité de Paris aient disparu. Il faut arrêter de dire qu'une candidature ça coûte. Ca rapporte aussi".
Les aspects techniques d'un dossier parisien ne sont pas le moindre des détails que les porteurs d'un projet Paris 2024, ou 2028, devront résoudre. La configuration de la candidature 2012 étant obsolète, il faudra tout repenser, du stade olympique à la piscine en passant par le village.
"Ce ne peut être aujourd'hui que dans le cadre du Grand Paris", reprend Jean-Luc Rougé. "Marne-la-Vallée, Evry, Roissy, le Plateau de Saclay..."
Une fois que l'Etat et le (ou la) nouvel(le) élu(e) parisien(ne) auront donné leur feu vert, une ébauche du dossier devra être rapidement ficelée: le CIO attend les déclarations d'intention pour septembre 2015.