Happy Birthday : |
© AFP/Toshifumi Kitamura
Le pilote australien Mark Webber (Red Bull) se remet en piste après un accrochage avec le Français Romain Grosjean au départ du GP de F1 du Japon, le 7 octobre sur le circuit de Suzuka.
L'Australien Mark Webber, heurté dimanche par Romain Grosjean (Lotus) au premier virage du GP du Japon de Formule 1, a ensuite qualifié le Français de "débile du premier tour" et estimé qu'il n'avait pas sa place en F1, en venant exprimer sa fureur chez Lotus.
Webber a finalement terminé 9e de cette course qu'il avait entamée sur la première ligne. Grosjean, après avoir écopé d'une pénalité de 10 secondes, avec passage dans les stands obligatoire, a été classé 19e malgré son arrêt définitif au 51e des 53 tours de course.
"C'est frustrant car on essaye tous d'obtenir des résultats décents, chaque week-end, alors qu'il (Grosjean) essaye juste d'arriver le plus vite possible au troisième virage de chaque course", a ensuite regretté Webber, interrogé par des journalistes britanniques.
"Peut-être qu'il a besoin d'un autre petit séjour en vacances", a ajouté Webber, en évoquant la suspension d'un GP infligée à Grosjean, à Monza, après qu'il ait provoqué un carambolage au départ du GP de Belgique, le 2 septembre à Spa-Francorchamps.
"Il faut vraiment qu'il se remette en question. C'était complètement de sa faute. Combien d'erreurs faut-il qu'il fasse ? Combien de fois la même erreur ? Autant d'incidents au premier tour, ça devient vraiment embarrassant pour lui, à ce niveau-là...", a ajouté Webber, dont le coéquipier Sebastian Vettel a remporté la course.
Webber est ensuite allé chez Lotus pour montrer son mécontentement. Littéralement hors de lui, il a failli défoncer la porte du bungalow affecté à Lotus dans le paddock, a tapé sur les cloisons amovibles puis a discuté de manière très animée avec Grosjean, en ponctuant son discours de noms d'oiseaux australiens, selon un membre de l'écurie Lotus présent à ce moment-là.
© AFP/Jung Yeon-Je
Le pilote français Romaind Grosjean discute avec un membre de son écurie Lotus lors des essais libres du GP de F1 du Japon, sur le circuit de Suzuka le 5 octobre 2012.
Grosjean, pour sa défense, a admis que c'était une "erreur stupide", en expliquant dans un communiqué de son écurie que "depuis mon retour à Singapour (après la suspension de Monza), ma priorité est d'être extrêmement prudent au départ. J'ai surveillé Sergio (Pérez) sur ma gauche, pour éviter de le toucher, et il y avait une grosse différence de vitesse avec Mark (Webber) quand je suis arrivé dans le premier virage, ce qui m'a surpris".
"J'ai encore eu tout faux aujourd'hui. Mark est venu me voir après la course et il n'était évidemment pas content. Je me suis excusé auprès de lui et maintenant il faut passer à autre chose", a-t-il ajouté.
Le Team Principal de l'équipe Red Bull, Christian Horner, en a rajouté une couche lors de son point presse d'après-victoire (de Vettel), en estimant que Lotus doit envisager de s'occuper des problèmes récurrents de Grosjean au premier virage.
C'est ce qu'a déjà fait Lotus en faisant venir, à chaque GP depuis Singapour, Benoît Campargue, l'entraîneur du champion olympique de judo Teddy Riner, pour s'occuper de Grosjean.
"Je pense que le plus embêtant, c'est que ce sont des incidents à répétition", a dit Horner, ancien pilote de niveau moyen. "On peut faire des erreurs, OK, mais la clé c'est quand même d'apprendre de ces erreurs", a estimé Horner. "Sept incidents cette année, c'est beaucoup trop. Mark en a été la victime aujourd'hui et ça lui a coûté au moins un podium".
"Il fait aussi perdre des points à son écurie, alors qu'ils se battent pour le championnat constructeurs, donc je pense qu'ils ne sont pas très contents de ce qui se passe", a ajouté Horner. Lotus, 4e, a encore perdu du terrain sur Ferrari, 3e, dimanche à Suzuka, alors que l'écurie de Grosjean a plusieurs fois été devant Ferrari cette saison.