Happy Birthday : |
© AFP/Philippe Lopez
L'Allemand Sebastian Vettel (g) et l'Espagnol Fernando Alonso (d) sur le podium du GP de Corée du Sud, le 14 octobre 2012.
Fernando Alonso (Ferrari), désormais distancé de six points par Sebastian Vettel (Red Bull) -vainqueur des trois dernières courses- en tête du Championnat du monde de Formule 1, garde intact l'espoir de renverser la tendance et de le battre au Grand Prix d'Inde, dimanche sur le circuit de Buddh.
Entre l'Espagnol et l'Allemand, double champions du monde tous les deux, il reste quatre manches aux quatre coins du monde, et 100 points maximum à distribuer. Dès la fin du GP de Corée, il y a 10 jours à Yeongam, Alonso se projetait sur ce circuit de Buddh où Vettel a gagné l'an dernier mais où la Ferrari F2012 pourrait être plus à l'aise que ces dernières semaines.
Le principal motif d'espoir pour Alonso, en plus de la configuration du circuit indien, avec une longue ligne droite d'un kilomètre, c'est le travail récent effectué par la Scuderia en matière d'aérodynamique, sous la houlette de son directeur Stefano Domenicali et de son designer en chef, Nicolas Tombazis.
Handicapée par une soufflerie trop ancienne, qui n'est plus au niveau de celles de ses rivales, comme Red Bull ou McLaren, l'équipe d'ingénieurs de la maison rouge ne retrouvait plus sur la piste, concrètement, la totalité des données prévues à l'usine, théoriquement. D'où de multiples tâtonnements et beaucoup de temps perdu.
"Nous avons eu quelques surprises désagréables avec certaines améliorations apportées lors des deux dernières courses, donc nous avons tout de suite cherché à comprendre ce qui était allé de travers", explique Tombazis. "Nous avons fait un test avant de partir pour l'Inde et nous avons eu des réponses très intéressantes. Ca nous incite à penser que nous allons refaire le terrain perdu".
© AFP/Prakash Singh
Le pilote Mercedes-AMG Michael Schumacher à son arrivée sur le paddock du GP d'Inde sur le circuit de Buddh, le 25 octobre 2012.
Selon la rumeur du paddock, c'est sur la soufflerie de Toyota, à Cologne (Allemagne), que Ferrari s'est rabattu, en attendant la rénovation complète cet hiver de sa soufflerie de Maranello. De toutes façons, tout est permis, ou presque, en cette fin de saison, et tous les moyens sont bons pour contrer les moyens colossaux de Red Bull, seule écurie de pointe à s'opposer à une restriction des coûts en F1.
Le développement récent de la RB8, autour de l'ingénieur Adrian Newey, a remis Vettel dans la course au titre, grâce à trois victoires nettes et sans bavure à Singapour (suite à l'abandon d'Hamilton), puis surtout au Japon et en Corée, en menant de bout en bout après être parti à chaque fois de la première ligne sur la grille de départ.
Manque de chance pour Alonso, Vettel aime aussi le circuit de Buddh: "J'ai adoré cette piste l'an dernier, et pas seulement parce que j'ai gagné la course", explique le jeune Allemand. "La vitesse moyenne est de 235 km/h, ce qui en fait le deuxième tracé le plus rapide après Monza. Il y a beaucoup de montées (10% du tracé) et de descentes (8%), ce qui le rend encore plus amusant, un peu comme dans une fête foraine. C'est l'un des plus intéressants du calendrier".
Son coéquipier Mark Webber est du même avis. Il trouve que Buddh "ressemble à la Corée, avec beaucoup de lignes droites dans le premier secteur, puis beaucoup de virages dans les secteurs 2 et 3, ce qui oblige à trouver le bon équilibre entre appui aérodynamique et vitesse maximum". Il rappelle qu'il y avait "beaucoup de spectateurs l'an dernier, avec une bonne ambiance" et mise sur une "météo stable". Les premiers essais libres débuteront vendredi matin.
Le septuple champion du monde et futur retraité Michael Schumacher qui y prendra part pour une des dernières fois de sa carrière en F1 semble passer le témoin à son compatriote Sebastian Vettel en le qualifiant de futur "Mister Formule 1 de l'Allemagne", dans un entretien publié dans l'édition de jeudi du quotidien Die Welt.
"Je pense qu'il (Vettel) va remporter le titre cette saison, en tout cas les conditions semblent favorables pour lui, a déclaré Schumacher. Et à long terme, il devrait être le Mister Formule 1 de l'Allemagne".
A 25 ans, le leader de l'écurie Red Bull vise un troisième titre mondial de rang, sur les traces de son illustre compatriote qui avait glané les titres en 1994 et 1995 avant d'enchaîner une série de cinq couronnes entre 2000 et 2004.
A 43 ans, Schumacher ne pense pas pouvoir lutter pour la victoire lors des quatre dernières courses menant à sa retraite définitive annoncée le 4 octobre: "Je pense avoir mis une empreinte suffisante sur la Formule 1. Je vais me donner à 100% et qui sait, peut-être que quelques petites choses nous permettront de lutter pour le podium".
Il pense toutefois que son successeur chez Mercedes, le Britannique Lewis Hamilton, va bénéficier de son travail réalisé ces trois dernières années. "Je ne suis pas un designer ni un spécialiste de l'aérodynamique mais je pense avoir contribué au développement de l'équipe", estime-t-il.
Quant à son avenir après sa dernière course, le 25 novembre au Brésil ? "Quand la saison sera terminée, je ne vais rien faire sauf me regénérer, comme je l'ai fait durant les précédentes années (suivant sa 1re retraite), assure "Schumi", avant d'ajouter: "Mais je ne suis pas du genre à rester affalé sur le canapé. Parce que le sport fait partie de ma vie et que j'ai toujours beaucoup d'opportunités".
La semaine dernière, Schumacher avait confié au quotidien sportif italien la Gazzetta dello Sport qu'il envisageait une nouvelle carrière sportive... en reining, discipline de l'équitation western.