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© AFP/Roslan Rahman
Les pilotes Fernando Alonso (g) et Sebastian Vettel, le 23 septembre 2012 à l'issue du GP de Singapour.
Sebastian Vettel (Red Bull) a gagné dimanche à Singapour, devant Jenson Button (McLaren) et Fernando Alonso (Ferrari), mais deux des trois seulement, l'Allemand et l'Espagnol, semblent encore en mesure de rêver du titre mondial, à six manches de la clôture.
Il reste 150 points maximum à distribuer (25 par victoire). Il faudrait que McLaren réussisse une sacrée fin de saison pour que Lewis Hamilton, décroché à 52 points d'Alonso, à cause de son abandon du 23e tour, ou que Button, revenu dimanche soir à... 75 points du pilote Ferrari, grâce à sa 2e place, coiffe sur le poteau l'un et l'autre. Possible, mais peu probable.
"On est bien chaque week-end, c'est le point positif, mais on a du mal à faire un bon résultat avec nos deux voitures", a regretté Button, champion du monde 2009 et plus de 200 GP au compteur, qui n'a plus l'âge de croire au Père Noël. Il le sait, alors il profite de chaque course et de chaque podium pour prolonger le plaisir.
"Je vais y croire jusqu'au bout", a répété Hamilton, à la fois le plus rapide et le plus malchanceux de la bande: quatre résultats nuls sur les sept dernières courses. Le champion du monde 2008 a été harponné par Maldonado à Valence, a crevé sur des débris à Hockenheim, a été percuté par Grosjean à Spa, au départ, et a cassé sa boîte de vitesses à Singapour. Ca fait beaucoup.
Les deux favoris sont donc, de plus en plus, Alonso et Vettel, les seuls qui, comme par hasard, ont déjà été sacrés deux fois. Celui des deux qui arrivera au bout sera un champion d'exception, et pas seulement parce qu'il aura égalé feu Ayrton Senna, Sir Jackie Stewart, Niki Lauda, Nelson Piquet et quelques autres seigneurs de la F1.
© AFP/
Résultats du GP de F1 de Singapour et classements du championnat du monde des pilotes et des constructeurs
C'est la saison de toutes les folies, de toutes les bagarres, et pourtant sur chaque podium, même livides, exténués, Alonso et Vettel trouvent toujours les mots justes. Dimanche, c'était au tour du jeune blond, 25 ans cet été, blanc comme un linge après deux heures d'une course acharnée, à 300 km/h au ras des murs en béton.
"Je veux d'abord dédier cette victoire au docteur Sid Watkins (ndlr: décédé la semaine dernière). C'est grâce aux progrès qu'il a apportés à la sécurité en F1 qu'on peut courir sur des circuits comme Singapour", a dit Vettel. Puis il a remercié chaleureusement les membres de son équipe qui ont transpiré tout le week-end, par des températures tropicales, pour qu'il gagne dimanche.
Il n'y a plus que 29 points d'écart entre Alonso et Vettel, soit un peu plus qu'une victoire. Alors même qu'Alonso n'a eu qu'un seul résultat nul en 14 courses, quand il s'est fait percuter par la Lotus de Grosjean à Spa. Et que Vettel est rentré bredouille trois fois, en Malaisie, par sa faute, puis à Valence et à Monza (pannes d'alternateur) sans en être responsable.
Si l'on ne prend que la moyenne par GP terminé dans les points, en dehors des incidents majeurs, l'écart est infime: 15 points pour Vettel et 14,9 pour Alonso, soit l'équivalent d'un podium à chaque course. Ca donne une idée du niveau du duel entre les deux caïds, et c'est loin d'être fini.
Reste une folle hypothèse à ne pas écarter, le cas Kimi "Iceman" Räikkönen, 3e à 45 points d'Alonso, juste devant Hamilton. Sa Lotus n'a pas encore gagné mais le Finlandais est rentré 13 fois sur 14 dans les points, comme Alonso. La surprise serait énorme, à la hauteur de cette saison hors normes.