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Lewis Hamilton (Mercedes) a battu Daniel Ricciardo (Red Bull) par KO technique, dimanche à Monaco, et remporté sa première victoire de la saison 2016, sa 44e en Formule 1, avec un maximum de réussite.
Parti sur la 2e ligne après des qualifications perturbées par un problème moteur, Hamilton est passé en tête à la faveur d'un second arrêt de Ricciardo complètement raté par l'équipe Red Bull, au 33e tour. Puis, il a résisté à l'Australien jusqu'au 78e tour d'une course entamée au ralenti, derrière la voiture de sécurité, en pneus pluie sur une piste détrempée par les averses du matin.
Hamilton ne s'est arrêté qu'une seule fois pour changer de pneus, au 31e tour, et échanger ses pneus pluie du départ contre des nouveaux Pirelli ultra-tendres qu'il a fait durer jusqu'au bout, contre toute attente. Ricciardo a dû s'arrêter deux fois, mais il a surtout perdu la course parce que son deuxième arrêt a été raté: "Ils m'ont appelé pour que je rentre au stand, et quand je suis arrivé ils couraient dans tous les sens. Ils auraient dû être prêts...", a regretté Ricciardo, dégoûté.
"Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Ca fait deux courses d'affilée, c'est dur à accepter", a ajouté l'Australien qui, pour une fois, avait perdu sa faculté de sourire. En Espagne, il y a deux semaines, il avait déjà été victime de la stratégie choisie par son équipe, différente de celle du futur vainqueur, son nouveau coéquipier Max Verstappen.
Le week-end de Ricciardo, parti en pole position pour la première fois de sa vie de pilote de F1, a bien été qualifié de "phénoménal" par Hamilton, mais ça ne consolera pas Ricciardo car il a aussi été victime de la clémence des commissaires de course après un passage hors-piste du triple champion du monde en titre, à la chicane.
Hamilton était alors sous la pression de Ricciardo, à la sortie du fameux tunnel. "J'ai raté mon freinage, je me suis retrouvé sur la partie mouillée de la piste, et après j'étais comme sur de la glace, alors j'ai fait comme j'ai pu", a tenté de se justifier Hamilton, pas très convaincant.
- Pérez, le coup parfait -
Hamilton "a fait une erreur, a coupé la chicane et m'a poussé dans le rail. Je me suis demandé ce qui se passait et je ne sais même pas s'il y a eu enquête des commissaires", a dit Ricciardo en conférence de presse. Elle a eu lieu, mais "no further action" (aucune pénalité), a décidé la direction de course, en quelques minutes seulement.
Le podium a été complété par le Mexicain Sergio Pérez (Force India), auteur d'une course parfaite à deux arrêts lui aussi, au "timing" parfait, deux fois de suite. De quoi doubler Carlos Sainz Jr (Toro Rosso), dans les stands, puis finir devant deux champions du monde très motivés, Sebastian Vettel (Ferrari) et Fernando Alonso (McLaren-Honda).
Hamilton revient à 24 points de son coéquipier Nico Rosberg (Mercedes), toujours leader du Championnat du monde malgré sa 7e place dans ce 74e GP de Monaco. Quant au coéquipier de Vettel, Kimi Räikkönen, il a détruit son aileron après le Casino puis est allé se garer dans la chicane, le plus près possible de son yacht bleu et blanc baptisé "Iceman", son surnom dans le paddock.
Rosberg a vécu un dimanche pourri en Principauté, à cause d'un mystérieux "manque de rythme", sans autre explication de son équipe, dès le début de ce GP où il restait sur trois victoires d'affilée. Il a même dû s'écarter poliment pour laisser passer Hamilton, puis a fait une course anonyme au coeur du peloton. Il aurait pu sauver deux points de plus s'il ne s'était pas fait passer, sur la ligne d'arrivée, par Nico Hülkenberg, dans l'autre Force India.
Le prochain GP aura lieu le 12 juin à Montréal, sur l'un des circuits préférés d'Hamilton. Le vent est peut-être en train de tourner en faveur de l'ami du chanteur pop Justin Bieber, à qui il a confié son magnum de champagne en descendant du podium monégasque. "Glamour", toujours.