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© AFP/Fabrice COFFRINI
Tessa Worley, le 14 février 2017, à St Moritz
Tessa Worley, en tête de la Coupe du monde de la spécialité, voudra confirmer sa domination actuelle jeudi lors du slalom géant des Mondiaux de ski alpin de Saint-Moritz.
"Cet hiver, j'ai connu des émotions uniques que j'ai envie de revivre le plus possible dans les aires d'arrivée", confiait la jeune femme, quelques minutes après la victoire des Français mardi dans l'épreuve par équipes à laquelle elle a largement apporté sa contribution.
"Ma saison a été belle, elle le sera encore plus s'il y a une médaille", ajoutait-elle.
Des médailles, la jeune femme de 27 ans, née d'un père australien et d'une mère française, en connaît déjà le goût.
Déjà sacrée par équipes en 2011 à Garmisch-Partenkirchen, elle avait remporté le titre mondial de géant deux ans plus tard à Schladming.
Sa saison actuelle, marquée par trois victoires et trois 2e places en géant, qui lui valent de dominer le classement général de la spécialité devant l'Américaine Mikaela Shiffrin, doit logiquement lui permettre de se battre pour la victoire jeudi.
"Les Mondiaux, c'est un grand événement. Il peut y avoir pas mal de choses autour qui peuvent nous perturber, le plus important c'est de se concentrer sur ce qu'on fait de mieux", confie-t-elle encore.
Si Shiffrin, l'Italienne Sofia Goggia ou encore l'Allemande Viktoria Rebensburg peuvent la contrarier, Worley compte une adversaire de moins, la Suissesse Lara Gut, blessée à un genou lors du combiné et forfait jusqu'à la fin de la saison alors qu'elle occupait la 3e place de la Coupe du monde de la spécialité.
"Je ne regarde pas mes adversaires, assure Worley. Il y a énormément de filles capables de grimper sur le podium. Il faudra essayer de faire la différence sur la 1re manche et être conquérante sur les deux".
"A chaque course il faut remettre les compteurs à zéro, aux Mondiaux d'autant plus. Tout ce qui s'est passé avant ne compte plus".
A l'aise à Saint-Moritz, où elle avait remporté un géant en 2013, la jeune femme y apprécie "la neige qui ici est assez particulière, assez froide et agressive tout en étant bien dure".
- "Forte comme une Shiffrin" -
Ultra-dominatrice cette saison sur une spécialité bien française, où Alexis Pinturault et Mathieu Faivre peuvent aussi s'imposer vendredi chez les hommes, Tessa Worley "fait la différence en géant d'abord dans sa capacité à ce qu'il n'y ait pas de ruptures entre les boucles", explique Romain Velez, responsable des disciplines techniques de l'équipe de France.
"Elle a aussi la capacité de prendre des lignes un peu plus tendues que les autres dans la pente et elle est très forte dans l'engagement", ajoute le mari de la skieuse slovaque Veronika Velez-Zuzulova, médaillée d'argent mardi dans l'épreuve par équipes.
"Jusqu'à maintenant, Tessa a le dossard rouge (de leader de la Coupe du monde, ndlr). L'objectif c'était le globe. Jeudi, l'objectif est d'aller chercher la plus belle des médailles, il n'y aura pas de calcul", ajoute le technicien.
Quid de la concurrence ? "Quand Tessa est en pleine confiance elle est forte comme une Shiffrin. Elle n'est pas la seule en confiance mais elle prête à ça".
En 2015, à Vail (Etats-Unis), c'est l'Allemande Anna Veith (anciennement Fenninger) qui avait remporté le titre, devant l'Autrichienne Rebensburg et la Suédoise Jessica Lindell-Vikarby. Worley y avait pris la 13e place.
Le programme:
Slalom géant dames
(9h45): 1re manche
(13h00): 2e manche