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© AFP/PASCAL GUYOT
Le nouvel entraîneur de Montpellier Jean-Louis Gasset, le 31 janvier 2017 à Grammont
"Que Montpellier reste en Ligue 1", s'est fixé comme mission le nouvel entraîneur Jean-Louis Gasset, présenté mardi, qui a répondu à l'appel d'un club où il a passé 25 ans malgré le récent décès de sa femme.
Q: Vous attendiez-vous à être sollicité?
R: "Quand Laurent (Nicollin, président délégué Ndlr) m'a appelé dimanche, j'étais à mille lieux de penser à ça. J'ai demandé un temps de réflexion. Je n'avais ni la tête au football, ni l'état physique. Je l'ai traduit comme l'appel d'amis qui avaient besoin de moi. Malgré ma fatigue, malgré tout ce que je peux avoir dans la tête, j'ai accepté une mission de quatre mois pour sauver Montpellier qui est à la limite du danger."
Q: Quel regard portez-vous sur l'équipe de Montpellier ?
R: "Le stade de la Mosson est le seul stade que j'ai fréquenté ces derniers mois, car c'était un bol d'air d'aller voir un match de football, autres que ceux vus dans mon canapé en fumant un paquet de cigarettes. Cette équipe est capable de faire de très belles choses et puis d'un coup de se dérégler. C'est peut-être dû à la jeunesse et l'inexpérience de son effectif."
Q: Est-il facile d'être numéro 1 après avoir été l'adjoint de Laurent Blanc?
R: "Le plus pour moi est d'être là face à vous. Numéro 1 ou numéro 2, c'est le même métier. A partir du moment, où le match débutait, j'étais numéro 1 et demi avec Laurent Blanc. Le changement est de faire des conférence de presse deux fois par semaine. Et ce n'est pas mon +kif+.
Q: Avez-vous l'impression de retrouver la famille en travaillant avec Ghislain Pintant et Pascal Baills, notamment ?
R: "Au regard de mon état physique, je vais mettre mon peu d'énergie sur les matchs. Il me faut quelqu'un qui fasse le travail à mon goût. Qui mieux que Ghislain, qui me connaît sur le bout des doigts, et Pascal, qui est l'emblème de ce club?"
Q: Éprouvez-vous un sentiment particulier?
R: "Comme mon nom est écrit à l'entrée (le centre d'entraînement Bernard-Gasset, son père, ndlr), j'avais l'impression d'être chez moi. Toutefois, tout a changé. On n'est plus dans notre petit bungalow. On dispose d'un outil de travail très intéressant."
Q: Avez-vous sondé Laurent Blanc?
R: "J'ai reçu son aval et ses encouragements. Je l'avais vu dans des circonstances un peu pénibles. Quand je lui ai dit que j'allais donner un coup de main à Montpellier, il a compris que j'avais besoin de m'aérer la tête. Il m'a dit: +Cela va te faire du bien+. Comme il sait que le foot est ma passion, il s'est dit que pour moi c'était la meilleure des choses."
Q: En signant pour deux ans et demi, vous inscrivez-vous dans la durée ?
R: "On va assurer la mission du maintien. Une fois que Montpellier sera en Ligue 1, fin mai, on se mettra autour d'une table et on discutera. Il faut que Montpellier reste en Ligue 1."
Entretien réalisé en conférence de presse