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© AFP/Alberto Pizzoli
Le biathlète français Martin Fourcade lors du 20 km disputé à Rosa Khoutor, le 13 février 2014
Martin Fourcade, sacré jeudi sur le 20 km trois jours après son titre en poursuite aux Jeux de Sotchi, prend comme "un grand honneur" ce statut de double champion olympique, même si le biathlète ne s'est "jamais battu pour rentrer dans l'histoire".
Q: Vous êtiez déjà champion olympique, vous voici double champion olympique. Est-ce deux fois mieux?
R: "Je suis juste très heureux. J'avais déjà gagné dans ma carrière plus que j'aurais rêvé avant les jeux Olympiques. C'est juste énormément de bonheur. Cela n'a pas le même goût que ma première, mais ce n'est pas moins bon, c'est juste différent. D'abord sur le type de course. La première était une course à la bagarre avec beaucoup d'excitation, il y avait une pression énorme. Là, il y avait beaucoup moins de pression, beaucoup moins d'excitation, mais il y a toujours autant de bonheur".
Q: La France a eu beaucoup de grands biathlètes mais certains n'ont même jamais eu de titre olympique...
R: "Oui, double champion olympique, c'est incroyable! Tout le monde commence à me comparer à Jean-Claude Killy, à me dire que je rentre dans l'histoire. Moi, je ne me suis jamais battu pour cela. C'est un grand honneur aujourd'hui d'en être là. Les Jeux ne sont pas finis, il y a encore de belles choses à aller chercher. Gagner une troisième, j'y pense. La mass-start est une épreuve qui me réussit plutôt bien. Il y a surtout les deux relais avec les copains et les filles du groupe. J'ai envie de partager cela avec mon équipe et ne pas rentrer tout seul avec plein de médailles et de voir les autres qui font un peu la tête. Je peux en avoir cinq, comme je peux rester bloqué à deux. Pour moi, les Jeux sont déjà réussis et plus que réussis. C'est juste pour les copains que j'ai envie d'y aller".
Q: Vous sentiez-vous plus libéré au départ que lors de la poursuite mardi?
R: "Je n'étais pas du tout dans le même état d'esprit. J'étais très remonté après le sprint (6e, NDLR) donc sur la poursuite, j'étais plus dans un schéma de réaction. Aujourd'hui j'étais plus dans mon élément. Je savais ce que j'avais à faire. Je savais que si je restais calme et concentré pendant une heure, cela pouvait jouer. J'ai fait beaucoup d'individuel ces dernières années et il y en a pas mal que j'ai gagnées avec 19/20 au tir. A aucun moment, je n'ai perdu la confiance, à un aucun moment avant le dernier tir, je n'ai pensé au titre olympique. Je me suis juste dit: + Donne le meilleur de toi-même, fais une médaille si tu peux+. Le titre, j'y ai pensé seulement sur le dernier tour quand j'ai vu que j'étais la bagarre".