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L'épisode de la banane mangée par le défenseur brésilien Dani Alves dimanche dernier et surtout les répercussions qu'il a eues représentent une "tempête dans un verre d'eau", a estimé vendredi l'ancien joueur Pelé, cité par la presse brésilienne.
"Le racisme n'est pas (seulement) dans le football, il est dans tous les secteurs de la société depuis longtemps", a dit à des journalistes le triple champion du monde, en marge d'un salon agricole à Ribeirao Preto (sud-est). Il a regretté qu'un "fait si banal, un jeune qui lance une banane, crée une tempête dans un verre d'eau".
"Je ne suis pas d'accord avec la manière dont on en a fait une vague de racisme, principalement dans le football, a-t-il ajouté. Nous avons eu un cas. Si vous considérez le nombre de championnats qu'il y a dans le monde, vous verrez que ce n'est pas comme ça".
"A mon époque, on lançait des fruits de jacquier, des mangues", s'est-il aussi rappelé.
Le jet de banane fait partie de la panoplie raciste de certains supporters visant des joueurs noirs ou métis. En Europe, cela se produit régulièrement sur les terrains d'Espagne et d'Italie.
Le "manger de banane" de Dani Alves avait suscité une vague de soutien sur les réseaux sociaux, après que son coéquipier en club et sélection, la star Neymar, a posté sur Instagram une photo de lui sur le point de manger une banane, accompagné de son fils portant une peluche en forme de ce fruit.
Le joueur vedette avait aussi lancé le hashtag (mot-clé) "#somostodosmacacos" ("nous sommes tous des singes"), imaginé par la société de publicité qui travaille sur son image, et repris des milliers de fois sur les réseaux sociaux, y compris par la présidente du Brésil Dilma Rousseff.
La police espagnole a annoncé mercredi avoir arrêté le supporter soupçonné d'avoir lancé la banane. Après avoir été interrogé, le supporteur a été libéré. Il encourt jusqu'à trois ans de prison pour ce geste considéré comme à connotation raciste.