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Eric Abidal était ému, mais sûr de lui au Pirée, quand il a confirmé qu'il quittait la pelouse. Pour lui, "le sportif de haut niveau est le seul à savoir quand s'arrêter".
- Quelles sont vos raisons pour arrêter aujourd'hui, alors que vous n'êtes que depuis six mois à l'Olympiakos?
J'ai pris cette décision pour des raisons personnelles. Il y a deux mois j'ai dit au président Marinakis qu'en décembre je partirai car le moment était arrivé. Le sportif de haut niveau est le seul à savoir quand il doit arrêter sa carrière et je pense que pour moi c'est maintenant.
Je suis fier d'avoir écrit une petite ligne dans l'histoire de l'Olympiakos, qui reste un grand club même si on n'a pas fait un bon parcours cette saison. Aujourd'hui je remercie tous les entraîneurs que j'ai pu avoir, tous les staffs médicaux qui ont pu me suivre depuis mon enfance jusqu'à maintenant, toutes les équipes avec lesquelles j'ai partagé de bons moments, ils resteront des amis tout au long de la vie.
Pour la suite, j'ai deux propositions, une que m'a faite le FC Barcelone il y a deux ans, mais concrètement il n'y a pas d'offre de contrat, et j'ai exactement la même situation avec l'Olympiakos. Je pense que l'histoire entre moi et l'Olympiakos continuera. C'est quelque chose que je souhaite. J'en ai parlé avec le président Marinakis, qui a énormément d'objectifs, adore son club et son équipe, je suis ouvert à toute proposition. En tout cas, quand je vais rentrer chez moi, je suis sûr à 200% que je vais encadrer le maillot du club.
- Quels sont vos meilleurs souvenirs de carrière?
Le pas le plus important c'était de passer d'amateur à professionnel, c'est un rêve d'enfant qui se réalise. Mon meilleur souvenir en équipe de France reste ma première grande compétition, notamment le Mondial 2006, mais aussi ma première sélection après être arrivé à Lyon. C'est pour ces moments-là qu'on souhaite faire ce métier. Malheureusement, je n'ai pas gagné pendant cette compétition mais j'ai appris énormément du football, et je pense que c'est ce qui m'a permis de pouvoir passer un palier après Lyon.
Pour moi le football a aussi été une manière de pouvoir oublier la maladie, avec l'objectif de revenir sur le terrain. Au niveau émotion, c'était peut-être plus fort que de gagner un trophée.
- Quels conseils et image souhaitez-vous laisser?
A un jeune, je conseillerais le travail, la persévérance, le sérieux, mais ce n'est pas facile pour tout le monde. On peut être très bon aujourd'hui et moins bon demain. L'important c'est de toujours garder cette envie de mieux faire, et le respect de chacun.
Je ne suis pas une personne qui cherche la reconnaissance, mais tout au long de ma carrière on m'a toujours décrit de la même manière, quelqu'un de humble, généreux, sympathique, toujours ouvert aux gens, et je pense que c'est dans ce sens-là que j'aime être décrit. Si je devais écrire un livre, je pense que ce serait quelque chose sur le thème "Après la carrière, la vie continue".