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© AFP/GABRIEL BOUYS
L'ouvreur de Clermont et l'équipe de France Camille Lopez, le 18 mars 2017 au Stade de France
Clermont, qui affrontera dimanche Toulon en finale du Top 14, "a appris" de la finale de Coupe d'Europe perdue mi-mai à Edimbourg face aux Saracens (17-28), a estimé samedi l'ouvreur international Camille Lopez.
"J'ai eu la chance, en arrivant dans ce club il y a deux ans, de jouer chaque année des phases finales, des gros matches", a déclaré Lopez, choix N.1 du sélectionneur Guy Novès à son poste depuis novembre, pour expliquer sa progression.
Q: A quand remonte votre dernier titre?
R: "Ouh, mon dernier titre, il est vieux... C'était il y a 10 ans, j'étais champion de France en Balandrade (moins de 18 ans) avec Mauléon. C'est vieux (rires)."
Q: Les observateurs ont loué la qualité du jeu clermontois cette saison. Il faut valider cela avec un titre?
R: "Oui, c'est sûr que tout le monde nous parle de notre jeu. On est heureux de faire des parcours comme ceux-là mais c'est sûr qu'on est des compétiteurs et ce qu'on veut c'est gagner. On s'est donné le droit de rejouer une finale. On a appris de celle d'il y a un mois, j'espère qu'elle sera bénéfique pour celle de demain."
Q: Vous n'irez pas en tournée en Afrique du Sud. C'est un poids en moins?
R: "Non, cela ne change rien à la préparation que j'ai eue. On a eu une discussion entre le staff de l'équipe de France, celui de l'ASM et moi-même pour prendre cette décision. Je vais en profiter pour faire une intervention chirurgicale (il n'a pas voulu préciser laquelle, NDLR).
Q: Vous avez pris une nouvelle envergure cette année. Qu'est-ce qui a changé?
R: "J'ai eu la chance, en arrivant dans ce club il y a deux ans, de jouer chaque année des phases finales, des gros matches. C'est ce que je ne connaissais pas avant. Jouer des matches de haut niveau, à grosse intensité, permet de construire, d'acquérir de l'expérience, malgré le résultat, parce qu'on a souvent connu des résultats négatifs. C'est pour cela que j'aborde aujourd'hui les matches un peu différemment. Il y a eu les matches avec l'ASM et les matches avec l'équipe de France.... J'ai eu la chance de jouer le Tournoi (des six nations) dans son intégralité. Pour un joueur comme moi, à mon poste, c'est hyper important et bénéfique."
Q: En novembre, vous aviez raté le drop de la victoire contre l'Australie (23-25). Vous vous en étiez remis aussitôt. Il y a deux ans, cela aurait été plus compliqué?
R: "Peut-être, je ne sais pas. C'était un fait de jeu, c'est tout bon ou tout mauvais. C'est passé à côté, c'était tout mauvais. Il y a deux ans, cela aurait été peut-être plus compliqué. D'avoir enchaîné derrière m'a permis de vite évacuer et de passer à autre chose."
Q: Le départ de Brock James à La Rochelle a-t-il facilité votre progression, en vous permettant de devenir N.1 à l'ouverture?
R: "Inconsciemment, le fait que Brock soit parti a peut-être joué sur moi. Cela m'a permis d'être plus libéré. Il était quelqu'un d'important dans ce club, il intervenait énormément. Peut-être que même si j'avais du temps de jeu, je m'effaçais un peu plus."
Q: Vous allez certainement avoir pour vis-à-vis Anthony Belleau, héros de sa demi-finale. Comment envisagez-vous ce duel dans le match?
R. "Je ne sais pas qui va jouer, mais peu importe le joueur en face. L'important, ça va être nous, notre jeu, d'abord, avant de regarder l'équipe de Toulon. Mon duel avec l'ouvreur en face ne sera pas la priorité."
Propos recueillis en conférence de presse.