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Le successeur de Joseph Blatter à la présidence de la Fifa, secouée depuis deux mois par un scandale de corruption sans précédent, sera désigné le 26 février prochain, et Michel Platini se donne 15 jours pour décider s'il est ou non candidat.
"Le congrès électif extraordinaire de la Fifa est programmé pour le 26 février à Zurich", a annoncé la Fifa à l'issue d'un comité exécutif extraordinaire réuni à Zurich pour fixer cette date.
Statutairement, les candidats doivent disposer de quatre mois pour mener campagne, ce qui leur donne jusqu'au 26 octobre pour faire officiellement acte de candidature.
Parmi les prétendants potentiels à la succession du Suisse, tout puissant président depuis 1998, figure le Français Michel Platini, 60 ans, président de l'Union européenne de football (UEFA) depuis 2007 et à ce titre vice-président de la Fifa.
Lundi matin, une source proche de l'UEFA avait indiqué à l'AFP que l'ancien sélectionneur de l'équipe de France déciderait dans les 15 jours s'il se portait ou non candidat à la tête de la Fifa.
L'ancien joueur de Saint-Etienne et la Juventus Turin est le principal pourfendeur de Blatter. Selon cette même source, l'ancien capitaine de l'équipe de France, champion d'Europe en 1984, a reçu le soutien de quatre des six confédérations régionales de football, à l'exception de la Confédération africaine (CAF) et celle d'Océanie, pour se porter candidat.
Platini "sait qu'il doit prendre une décision rapidement pour fermer la porte à d'autres éventuels challengers. S'il décide de ne pas être candidat, il annoncera qui il soutient", a ajouté la même source.
A ce jour, seul le Brésilien Zico a formellement fait acte de candidature. Le Prince jordanien Ali, seul adversaire de Blatter lors de la précédente élection, en plein scandale planétaire, a indiqué qu'il était "disponible". D'autres candidats pourraient également se déclarer.
- Réformes -
Pour redonner du crédit à la Fifa, le nouveau président devra engager une série de réformes de fond portant notamment sur une éventuelle limitation du nombre de mandats du président, des enquêtes d'éthique sur les membres du comité exécutif désignés par leur confédération, la transparence au sein de l'institution et une éventuelle remise en cause du principe +un pays, une voix+.
Blatter, 79 ans, avait été réélu le 29 mai pour un cinquième mandat à la tête de la Fifa depuis 1998, en dépit du scandale planétaire de corruption qui venait tout juste d'éclabousser son instance. Quatre jours plus tard, le 2 juin, il avait annoncé qu'il remettrait son mandat en jeu lors d'un congrès électif, tenu entre décembre et février prochain, ajoutant toutefois qu'il restait en poste le temps de lancer une série de réformes.
Le comité exécutif de lundi intervient alors que Jeffrey Webb, ancien vice-président de la Fifa, extradé de Suisse vers les Etats-Unis, a plaidé samedi non coupable des accusations de corruption et a été remis en liberté contre une caution de 10 millions de dollars et assigné à résidence.
Webb faisait partie des sept responsables du football mondial dont l'arrestation fin mai à Zurich a été le point de départ du scandale.
A l'issue du comité exécutif, le Suisse de 79 ans qui n'est plus apparu en public depuis le déclenchement de ce nouveau "Fifagate", sera soumis au feu des questions lors d'une périlleuse conférence de presse repoussée à 15h00 locales (13H00 GMT). Il doit être accompagné de son secrétaire général, le Français Jérôme Valcke, lui aussi mis en cause.