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© AFP/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK
La Française Kristina Mladenovic face à la Suisse Belinda Bencic en Fed Cup, le 11 février 2017 à Genève
Kristina Mladenovic a permis à la France d'égaliser face à la Suisse en se montrant impitoyable avec "(sa) meilleure amie" Belinda Bencic samedi à Genève, après la défaite concédée en ouverture par Alizé Cornet devant Timea Bacsinszky.
En l'absence de Caroline Garcia, forfait pour se consacrer à sa saison individuelle, la Nordiste de 23 ans (31e mondiale) a fait honneur à son rang de N.1 des Bleues en s'imposant sans accroc (6-3, 6-4) et assumé un statut de leader qu'elle revendique.
"Je ne m'en cache pas, j'aime mener. Je me plaît là-dedans", a assuré Mladenovic, qui avait contacté Yannick Noah pour lui demander de redevenir capitaine après l'annonce du départ d'Amélie Mauresmo en novembre.
Pour son retour aux commandes, 19 ans après, l'ancien champion de Roland-Garros (1983), qui avait guidé les Bleues vers leur premier titre (1997), a pris "beaucoup de plaisir", que les sifflets du public helvète, causés par ses critiques sur le manque d'investissement de Roger Federer et Stan Wawrinka en Coupe Davis, n'ont pas altéré.
Grâce à Mladenovic, son équipe conserve intactes ses chances de rallier les demi-finales pour la troisième année consécutive, avant l'ultime journée dimanche.
Dans la continuité de sa belle semaine à Saint-Pétersbourg, ponctuée par son premier titre sur le circuit principal dimanche dernier, la Nordiste a fait souffrir la jeune Bencic (19 ans). Redescendue en moins d'un an du 7e au 81e rang mondial, la pépite du tennis suisse n'a pas fait le poids face au redoutable service de sa grande copine.
"C'est ma meilleure amie (...) mais demain ce sera la guerre", avait prévenu Mladenovic, qui a décoché 10 aces et n'a lâché que trois points (sur 30) sur premières balles.
- Piqûre de guêpe -
Elle a bouclé la partie en 1h18, le temps nécessaire à sa prochaine adversaire, Bacsinszky, pour remporter la première manche face à Cornet (7-5, 6-4). La fraîcheur physique pourrait peser dimanche alors que la N.1 suisse (16e mondiale) a fait deux fois appel au médecin pour, fait rarissime, "une piqûre de guêpe" (premier set) puis une douleur à une cuisse avant de servir pour le gain du match (à 5-4).
Ce dernier temps mort a "un peu agacé" Cornet qui pointait du doigt les crampes évoquées par la Suissesse au micro de la chaîne RTS (un arrêt médical est impossible pour des crampes). "Je ne l'ai pas fait pour la déstabiliser", a assuré Bacsinszky qui a parlé d'une "pointe" au niveau du quadriceps en conférence de presse.
- Pas de déclic pour Cornet -
La Lausannoise a été plus solide "sur les points les plus importants", a souligné Noah, "satisfait", de l'attitude, de Cornet. Heureuse de "l'osmose sympa" créée avec son nouveau guide, la Niçoise n'a toutefois pas encore trouvé le déclic en Fed Cup. Elle n'y a jamais battu de joueuse du Top 20 et c'est sa onzième défaite en quatorze simple depuis ses débuts dans la compétition en 2008.
Bacsinszky lui réussissait pourtant bien. Elle l'avait auparavant dominée trois fois sur quatre, y compris lors de leur précédent duel en Fed Cup en 2014 (6-2, 7-6 (7/2)) à Paris.
Mais, la volubile Vaudoise de 27 ans, 196e mondiale à l'époque, commençait alors à peine à retrouver des sensations après avoir entamé une reconversion dans l'hôtellerie.
Elle a depuis changé de dimension en accédant aux demi-finales de Roland-Garros en 2015 et au Top 10 (9e en mai 2016 meilleur classement).
Mais contre une Mladenovic en confiance, ce sera sans doute une autre histoire. "Quand Kiki joue, c'est elle qui impose le rythme. Elle est fluide, grande, elle tape fort. Il n'y a pas une joueuse qui tape comme elle ici", assure Noah.