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© AFP/Eric Lalmand
Le pilote espagnol de Ferrari, Fernando Alonso, lors d'une séance d'essais du GP de Belgique de F1, le 31 août 2012 à Spa-Francorchamps
Le grand duel tant attendu entre les deux double champions du monde, l'Espagnol Fernando Alonso (Ferrari) et l'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull), qui ne sont plus séparés que par 24 points au championnat, va vraiment débuter dimanche au Grand Prix d'Italie de F1, dans le parc de Monza.
Chacun des deux caïds a déjà gagné deux fois sur le circuit le plus rapide du calendrier (près de 250 km/h de moyenne) et ils visent tous les deux un troisième titre mondial en fin de saison. Pour Alonso, ce serait le Graal, car il rêve depuis tout petit d'égaler Ayrton Senna, le fabuleux Brésilien.
Pour Vettel, ce serait la suite logique de sa domination depuis 2010, l'année de son premier sacre, même si cette saison l'équipe autrichienne gagne moins souvent: trois victoires seulement, en 12 courses, dont deux pour Mark Webber (Monaco, Silverstone) et une seule pour Vettel (Bahreïn).
C'est à Monza que Vettel a remporté son premier GP de F1, en 2008, dans une Toro Rosso qui, à l'époque, était une réplique de la Red Bull. Depuis, les transferts de technologie ont été ralentis par le règlement, entre Milton Keynes et Faenza, et il vaut mieux avoir une RB8 pour gagner à Monza.
"Une victoire à Monza est une expérience inoubliable", explique Vettel. "C'est le plus beau podium du monde, on y est bouleversé par la quantité de +tifosi+ qui envahissent la piste et agitent des drapeaux, c'est juste incroyable. C'est aussi très difficile d'y faire un tour parfait, en prenant tous les virages et toutes les chicanes comme il faut".
Le leader de la Scuderia Ferrari, et le plus italien des Espagnols, sera comme chez lui à Monza, et revanchard après son premier résultat nul de la saison, à cause du carambolage du départ à Spa, dimanche dernier. Pour Alonso, dont l'avance a fondu en Belgique, marquer des points sera fondamental en Italie, et pas seulement parce qu'il jouera à domicile, devant les tifosi.
© AFP/Thomas Kienzle
Le pilote allemand de Red Bull, Sebastian Vettel, patiente dansle stand de son écurie lorsq d'une séance d'essais du GP de Belgique, le 1er septembre 2012 à Spa-Francorchamps
En fait, c'est un peu comme si les 12 premières courses de la saison n'avaient été que des préliminaires très excitants, avec sept vainqueurs différents, et comme si les huit dernières manches risquaient de tourner à un duel inévitable entre le meilleur pilote de sa génération, Alonso, 31 ans, un seigneur à l'ancienne, et le meilleur de la génération suivante, Vettel, 25 ans.
Le jeune Allemand n'a jamais douté de rien, ni de lui ni de sa voiture, mais il semble s'améliorer au fur et à mesure que cette saison 2012, plus difficile que les précédentes, pour lui, devient de plus en plus compliquée, pour tout le monde y compris Webber, son coéquipier.
McLaren, Mercedes et Williams ont gagné aussi, Lotus et Sauber en rêvent, tout semble possible à chaque course, mais le championnat est en train de se décanter inexorablement. Et Vettel, comme Alonso, pourraient bien profiter, dans les prochaines courses, d'une répartition des points entre leurs principaux rivaux.
Les seuls à pouvoir troubler le duel Alonso-Vettel semblent être les pilotes McLaren, qui viennent de gagner en Hongrie (Hamilton) et en Belgique (Button), au volant d'une MP4-27 de plus en plus constante. Sauf que Lewis, éliminé lui aussi à Spa, pointe toujours à 47 points d'Alonso, et que Jenson, malgré sa victoire dans les Ardennes, est encore à 63 points de l'Espagnol. Ca paraît beaucoup.