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© AFP/Toshifumi Kitamura
Le pilote français Romain Grosjean sur sa Lotus-Renault le 7 octobre 2012 sur le circuit de Suzuka (Japon). Grosjean a été traité par l'Australien Mark Webber de "cinglé du premier tour".
L'Australien Mark Webber (Red Bull) et le Français Romain Grosjean (Lotus) se sont expliqués depuis leur accrochage au départ du Grand Prix du Japon, dimanche dernier, et l'incident est clos, ont affirmé les deux pilotes jeudi à la veille des premiers essais libres du GP de Corée du Sud de F1.
"Mark est venu me voir et je comprends parfaitement qu'il n'était pas content. Je n'avais qu'une seule chose à faire, m'excuser, et c'est ce que j'ai fait. Je suis conscient des risques au départ, je suis en train de travailler sur un certain nombre de choses, mais ça ne peut pas forcément fonctionner du jour au lendemain", a d'abord dit Grosjean, en anglais, en conférence de presse FIA.
"Ca me convient, absolument. Je suis allé voir Romain, on a eu une discussion et c'est tout", a ajouté aussitôt Webber, mâchoires serrées, en marmonnant entre ses dents. Après la course, furieux, il était venu crier très fort dans le bungalow occupé par Lotus, dans le paddock du circuit de Suzuka, et dans les oreilles de Grosjean, le traitant notamment de "cinglé du premier tour".
"Finir le premier tour sans souci"
© AFP/Roslan Rahman
Le Français Romain Grosjean le 11 octobre 2012 à Yeongam (Corée-du-Sud)
Quelques minutes après l'accrochage, la direction de course avait infligé à Grosjean une pénalité de 10 secondes, avec passage dans la ligne droite des stands. Il en était ressorti en fin de peloton et avait terminé 19e de la course.
Le Français, impliqué dans sept accrochages avec d'autres pilotes lors du premier tour cette saison, avait déjà été suspendu pour une course, le GP d'Italie, après avoir provoqué un carambolage au départ du GP de Belgique début septembre.
"Cette semaine, il y a une pression particulière à gérer", a ajouté Grosjean lors d'un point presse en français. "On s'est assis avec l'équipe pour analyser tout ça. Ils ne sont pas contents, je ne suis pas content. On a 550 employés à Enstone qui travaillent dur pour nous faire gagner des centièmes sur la voiture, donc si on casse tout au bout de 200 mètres ce n'est pas la solution".
"Je paye le prix de mes erreurs le premier, je ne suis pas un crétin non plus. Je sais prendre des départs car j'ai déjà gagné des championnats. Effectivement, jusqu'à la fin de l'année, il y a une précaution toute particulière à prendre sur le départ, c'est une minute trente du week-end qu'il faut travailler, parce qu'une fois que la course est lancée, il n'y a plus de souci", a ajouté le Français.
"On a changé la préparation, on va aussi changer l'objectif sur le premier tour de course, qui ne va plus être la performance, mais la propreté: finir le premier tour sans souci, sans accroc. Après, je pourrai reprendre un mode plus naturel d'attaque, puisque tous mes dépassements cette saison ont été propres et sans accrochage", a rappelé le Français.
Malgré ces incidents de course, Grosjean occupe la 8e place du championnat du monde à cinq courses de la fin.