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© AFP/Thomas Kienzle
Le Britannique Jenson Button (McLaren Mercedes) le 2 septembre 2012 à Spa-Francorchamps
La rentrée des classes a été très agitée dimanche à Spa-Francorchamps, au Grand Prix de Belgique de Formule 1, notamment pour Fernando Alonso, Lewis Hamilton et Romain Grosjean, alors que Jenson Button a évité la mêlée du départ puis a joué les professeurs. Bulletin de notes.
Button, le professeur:
Un peu comme Alain Prost à son époque, quand le quadruple champion du monde français était réputé pour son pilotage ultra-propre et ses courses maîtrisées de bout en bout, Button a signé une copie parfaite, ce week-end à la grande école de pilotage des Ardennes. Pole position et victoire, en menant pendant la totalité des 44 tours, ce qui n'est pas si fréquent à Spa. Grâce à une voiture parfaitement réglée et une capacité du pilote à ne pas trop user les pneus, ce qui lui a permis de ne faire qu'un seul arrêt, comme Vettel. 20/20
Vettel, l'élève brillant:
"J'ai bien appris ma leçon", a plaisanté le double champion du monde en titre, en évoquant la dernière chicane et son accrochage avec Button il y a deux ans: "J'avais vraiment fait n'importe quoi". L'Allemand de 25 ans fait rarement dans la langue de bois et signe souvent des performances de haute volée le dimanche, surtout quand il a raté ses qualifications du samedi. Dixième sur la grille et 12e au premier virage, il a enchaîné par une course parfaite, en dépassant à tout va et en ne faisant qu'un seul arrêt, comme Button. 18/20
Räikkönen et Hülkenberg, les travailleurs:
Le Finlandais et l'Allemand, 3e et 4e, n'avaient pas la meilleure voiture mais en ont tiré le maximum, en profitant du crash du départ et en ne faisant aucune erreur par la suite. "Iceman", parti 3e, a conservé cette place jusqu'au bout malgré une Lotus moins efficace que prévu, avec en prime un dépassement d'extra-terrestre sur Schumacher, à l'Eau Rouge. "Hulk", parti plus loin sur la grille, était déjà 3e à la fin du premier tour, s'est arrêté deux fois, comme Kimi, puis a obtenu le meilleur résultat de sa carrière en F1, mérité. 14/20
© AFP/Tom Gandolfini
Carambolage le 2 septembre 2012 sur le circuit de Spa-Francorchamps: la Lotus du Français Romain Grosjean percute la Ferrari de Fernando Alonso
Alonso, Hamilton et Pérez, les chouchous malheureux:
Ce sont trois des pilotes préférés du public, pour toutes sortes de raisons, et ils ont tous les trois été éliminés d'entrée, victimes du carambolage du départ. Fernando a perdu gros dans l'affaire, au championnat, mais il a surtout eu très peur, et il l'a dit. Sa bonne étoile veillait, il sait qu'il a eu beaucoup de chance et il a relativisé, sans accabler Grosjean. La grande classe, comme Lewis, très énervé à chaud puis très mesuré ensuite, malgré la déception. Pas notés.
Grosjean et Maldonado, les inconstants:
Ils se disputent depuis le début de la saison le titre peu enviable de pilote le plus imprévisible, capable du meilleur (victoire ou podium) comme du pire. Ce week-end à Spa, le pire a failli arriver, et même un drame, mais "heureusement personne n'a été blessé", a souligné Romain. Conscient et sincèrement désolé de cette "erreur de jugement", selon les termes des commissaires, qui va lui coûter un GP de suspension et 50.000 euros d'amende. Quant à Pastor, toujours aussi dingue, il a fait un début de course digne de sa légende naissante: départ volé (6e sur la grille, 3e au premier virage), arrêt au stand puis bagarre avec Glock dès la reprise de la course, au 5e tour, et abandon immédiat, museau abîmé.
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