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La Grèce en crise continue de vouloir inscrire son nom sur la carte des Grands Prix de Formule 1 avec non plus un, mais deux projets de construction d'un circuit qui se disputent l'intérêt des investisseurs et du patron de la F1 Bernie Ecclestone.
Interrogé sur les possibilités de voir se tenir en 2017 un premier Grand Prix de F1 en Grèce, le milliardaire britannique n'a pas démenti, répondant un malicieux "oui, peut-être !" à une question de l'AFP ce week-end lors du Grand Prix d'Italie à Monza.
Où se tiendrait le Grand Prix grec? Mystère. La Grèce poursuit depuis longtemps l'ambition d'avoir son épreuve de F1, qui s'est heurtée à des résistances locales et les critiques des écologistes.
En 2012, le ministère grec du Développement avait débloqué 28,9 millions d'euros pour subventionner la construction d'un circuit près du port de Patras (ouest), s'attirant des commentaires acerbes sur cette dépense en plein programme d'austérité tous azimuts.
Ce cofinancement, à hauteur de près d'un tiers du projet, avait été débloqué en tablant sur des retombées touristiques et des créations d'emploi.
Joint par l'AFP mercredi, Evangelos Floretas, représentant du groupe grec Avtokinitodromio Patras SA qui porte le projet depuis 1995, affirme être "en contact avec plusieurs fonds d'investissements" pour compléter le budget de 94 millions d'euros et espère voir débuter les travaux en 2015 pour un premier Grand Prix en 2018.
Mais un autre projet ambitionne d'agiter le drapeau à damier dès l'été 2017, au sud d'Athènes: "Nous en sommes au stade de la recherche de financement, nous parlons avec différents investisseurs, nous espérons aboutir à un accord dans les deux mois", a affirmé à l'AFP l'architecte Athanasios Papatheodorou qui mène le consortium "Dielpis Formula 1".
Ce projet de circuit dessiné par ses soins et prévu sur la commune de Drapetsona, une banlieue industrielle paupérisée, coûte pourtant presque dix fois plus cher que celui de Patras: 800 millions pour les travaux qui prévoient aussi hôtels, marina, commerces, restaurants, casino, et 200 millions d'euros pour la licence.
"Il n'est pas question de demander de l'argent à l'Etat dans la situation actuelle du pays", a admis l'architecte qui espère cependant bénéficier de fonds européens à hauteur de 25% des 800 millions.
Pour ce circuit en bord de mer, voisin du grand port du Pirée, il indique avoir le soutien de Bernie Ecclestone et du gouvernement grec, ce dont témoigne un courrier d'avril signé du Premier ministre Antonis Samaras reproduit sur le site de Dielpis.